20 mai 2006
Ce n'était pas la peine d'en faire une Histoire
Face à l'Histoire et sa grande hache...
... l'Elève et son grand euh...
Voilà les âneries que m'ont inspirées les révisions d'une centaine de pages d'histoire sur notre détestée douce France. Ceci dit, les rédacteurs du manuel n'étaient pas mal dans leur genre. Morceaux choisis :
Dans le chapitre "Economie, société et culture en France de 1945 à nos jours", la leçon "De 40 à 60 millions de consommateurs" nous apprend (louable effort) qu'"en 1968, la télévision s'offre aux spots commerciaux ; quatre ans plus tard, la "mère Denis" devient une star du petit écran en assurant la promotion des machines à laver Vedette." Otez-moi d'un doute : on ne parlera tout de même pas de Loft Story et Star Academy dans les prochains manuels ? Et s'il faut faire un choix de pubs, je vais vous faire une sélection, vous allez voir...
Dans "La France dans le monde de 1945 à nos jours", le "rayonnement culturel" de l'hexagone nous éblouit : "En défendant le français, la seule langue universelle avec l'anglais (puis-je rappeler que l'univers ne se réduit pas à un bout d'Europe, d'Afrique et au Canada ?), et au-delà la diversité culturelle, la France apparaît à beaucoup (il ne faut jamais prendre son cas pour une généralité, messieurs) comme une alternative à l'hégémonie des Etats-Unis. La francophonie est donc un enjeu important en ce début du XXIème siècle. (no comment)" Et la marmotte...
Et après cela, on nous fait un cours sur la mémoire et l'histoire : les "troubles de la mémoire collective" ne sont pas uniquement réservés aux ancêtres ! A ce niveau-là, ce n'est plus du souvenir, mais de la complaisance nostalgique dans un passé disparu.
Trèfle trêve de plaisanteries... nous avons cette année un programme intéressant et qui se tient, alors n'allez pas voir la critique acerbe derrière la raillerie (rayerie ?) innocente. Ne vous plaignez donc pas du programme surchargé ; allez plutôt lire les perles de notre professeur chez Marion, elles en valent le détour. Un extrait qui devrait vous pousser à la lecture - puisque l'interdiction suscite généralment la curiosité : "Mes conneries, vous les pensez, vous les dites, mais vous ne les écrivez pas." Il aurait pourtant été dommage de s'en priver.
12:40 Publié dans La souris-verte orange | Lien permanent | Commentaires (17)
14 mai 2006
Brèves de souris
Resumé-je bien la situation en vous donnant mes derniers pseudos msn ?
Vive le Gaffiot !!!
Bac danse réussiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Bac danse réussiiiiiiiiiiiiiiiiiii Comment ça faut que je me mette à bosser l'anglais ?
La stakhanoviste du text commentary
Petit rajout (vous ne voulez pas le dénouement ?)
Le mythe stakhanoviste débouloné : c'est l'histoire.
17:25 Publié dans La souris-verte orange | Lien permanent | Commentaires (13)
07 mai 2006
Championnat du monde de "boules" J-trop peu de jours
Ou comment revenir à l'étymologie peut être regrettable.
Eh oui. On a tous plus ou moins entendu parler de cette chose. Le championnat du monde de football à Berlin va être un véritable bordel. On peut en effet s'attendre à une marée humaine, une vague de supporters, un tsunami de ciculation. Le bordel du manque d'organisation. Mais surtout il s'agit d'un bordel au sens premier du terme puisque pour cette "occasion", la prostitution est légalisée. Je n'ai pas pour habitude de parler de faits d'actualité ici, ce blog n'en a pas la vocation, mais exception sera faite pour celui-ci qui me semble particulièrement révoltant. Et ce, sur la proposition de Koan, qui n'a pas la langue dans sa poche. Histoire de montrer notre désaccord. Mais je doute que cela suffise. Un pas en avant, deux pas en arrière pour le progrès de notre civilisation... vous n'entrez pas dans la danse ?
07:25 | Lien permanent | Commentaires (11)
29 avril 2006
Crying his eyes in
Prince de l’or noir
A la peau exhalante d’arômes,
Il attend, fiché sur sa mare.
Sa vision a dépéri,
ô cyclope à faire fondre,
Prince déchu de la chocolaterie
Et couronné d’amande
Et non de laurier – pattes
Au ras des pâquerettes tendres.
D’amour ce crapaud s’est consumé
La flamme de l’amour rend aveugle
Son œil a été emporté
Dans le Tartare de sa gueule. Et beugle
En silence ; l’œil intérieur
Etouffé en un hoquet, plus gros que le bœuf
Il n’y pense – s’il pouvait juste redevenir rieur
Et piquer un œil bovin – Mais qui vole un bœuf vole un bœuf :
Pour un crapaud par Pâques pondu
En voilà une amer idée.
Le troisième œil qui a anéanti le second a fondu
Dans son corps évidé.
Grenouille à la grande bouche
Muette – je vais t’embrasser,
De ton baiser, garder sur mes lèvres l’embrun coloré.
15:35 Publié dans Of mice and writing | Lien permanent | Commentaires (15)