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09 septembre 2006

Souris de laboratoire

Cette rentrée mérite l'inauguration d'une nouvelle catégorie... A vous d'en deviner le thème.  

[Nécessite peu d'imagination et beaucoup de prosaïsme.] 

[Un indice ?

03 septembre 2006

Who killed the dodo ?

Méthode Couet(te)

- C'est ce sacré Charlemagne ! (Pour une fois que Voltaire ne fait pas le bouc émissaire...)

Demain, rentrée en prépa littéraire à 8h15 pour se mettre de suite dans l'ambiance.

29 août 2006

La première gorgée de nuages et autres menus plaisirs

Et non, je ne lis pas l'avnir dans le marc de café

 

[ Un morceau de ciel est tombé dans mon thé. ]

[ Un goût d’infini.]

27 août 2006

Rangement fouillé – qui a dit fouillis ?

           Ca a commencé par un déblayage de bureau. Histoire que mes paperasses ne prennent pas la poussière dans la chambre que j’ai gardée chez mon beau-père. En déménageant, je n’ai pris que les affaires qui ma paraissaient utiles au jour le jour ; le reste est restée entreposé, dépotoir à souvenirs et autres bricoles inutiles. Ma chambre archive en quelque sorte. Quand j’y pénètre, j’ai l’impression de retourner quelques années en arrière ; je me retrouve au milieu de mes magazines de petite fille et de mômes photographiées avec qui j’ai parfois perdu contact.

           La mission du jour consiste à transformer cette chambre figée à la veille d’un départ en vacances en musée de ma petite vie passée.
Outils mis à disposition : une paire de bras aux coudes bien huilés ainsi que des sacs poubelles.
Temps imparti : une matinée.

           La poubelle n’a pas été en reste : en supposant qu’elle reste en état, un archéologue la déterminerait comme appartenant à un homos scriptus, particulièrement porté sur l’écriture et la conservation de papiers toutes catégorie confondues : catalogues de vêtements de danse, brouillons chargés ou au contraire très épurés, numéros de téléphone sans nom associé, ticket de métro, billet de cinéma à moitié effacé par un long séjour dans des poches débarras, carnet de correspondance de troisième, articles de journaux soigneusement découpés et dont je ne sais même plus quelle face je voulais conserver ou encore des dépliants relatifs à un pays visité, qui voisinent avec des stylos sans encre aux capuchons dépareillés.
          C’est dans ces moments-là que ressort le mieux une certaine étrangeté du cerveau qui s’obstine à se souvenirs de détails inutiles, tandis qu’il laisse l’important crouler au-dessous. Tiens, ce bracelet brésilien, je l’avais gagné à la fête de l’école, en primaire. Et ce truc, là ? Le bouton d’une poupée délaissée (je hais les poupées) que l’on a revendu à la brocante il y a deux ou trois ans. Vous m’en direz tant… Je pourrais vous compter mille et unes bricoles durant autant de nuits. Le récit aurait une telle allure de conte que vous me diriez « Fable que tout cela ! ». Pourtant je n’affabule pas. Et tout à la joie d’avoir fait ressurgir un souvenir dans un bout de plastique, je suspends le rangement et confie à la poubelle le soin d’enterrer ces madeleines périmées. Il me suffit de garder Proust bien au chaud dans ma bibliothèque. Je ne fais pas table rase du passé, je l’épure pour qu’il se moule dans le présent.
           Les fouilles archéologiques peuvent s’avérer payantes. Pas de figuré, mais figure-vous qu’une enveloppe d’anniversaire n’avait pas été débarrassée de son billet de 50 € ! De quoi se faire des provisions de trésors à exhumer dans quelques années !