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03 décembre 2006

D’Hegel : le dégel

           Dire que je ne suis plus en froid avec ce philosophe… peut-être pas. Mais la glace à été brisée et c’est en plein hiver que s’amorce le dégel. 

 

         Relu un peu de Hegel, conscience oblige. Je n’irai pas jusqu’à dire que j’ai compris, mais j’ai suivi. Le fil du raisonnement m’est entre apparu, alors je me suis précipitée dessus et je l’ai agrippé. Surtout ne pas le lacher ; c’est mon fil d’Ariane, sans lui, perdue. Alors il reste toujours une petite hésitation, une fébrilité, à tourner la page, ou simplement à récapituler mentalement ce que l’on a parcouru : même en ayant trouvé le fil, on n’est jamais à l’abri de le laisser s’emberlificoter en pelote de laine. Vive les nœuds (au cerveau) ! C’est à s’arracher les cheveux de la tête ! 

       Plongée dans les méandres d’Hegel, c’est en ressortant que je suis en apnée. Surprise de m’apercevoir dans cet aquarium qu’est le miroir rectangulaire de l’entrée, je me coule à nouveau dans l’obscurité des profondeurs abyssales. Se laisser couler dans la fluidité de la pensée… *c’est le plaisir de se noyer dans un verre d’eau*.

29 novembre 2006

La bataille de polochons : la revanche

... la vengence est un plat qui se déguste lentement. Surtout, affalé dans sa chaire chaise de professeur philosophique (la chaise ou le prof, à vous de choisir !), prendre bien trois secondes entre chaque mot et cinq entre chaque phrase. Je vais vous lire un texte... non ! je pensais qu'il allait nous faire des origamis là... de Flaubert... publié de manière posthume... Et là, suit l'histoire d'un pauvre petit bourgeois qui cherche à se donner de grands airs par la lecture rapide qu'il a faite d'Hegel.

Bouvard et Pécuchet : je vous retrouverais le texte un de ces 4'

Sa voix mettait en gras les passages qui nous étaient spécialement dédiés ;  autant vous dire que de la rose des vents littéraire, on a surtout reçu les épines. Il a replié consciencieusement ses deux feuilles, un peu comme on range la lettre d'un ami qui vous a annoncé une excellente nouvelle, et il les a posées, satisfait, sur les cahiers de texte de la classe.

Reprenons le texte dégueule d'Hegel... 

28 novembre 2006

Culte : la fétichisation de l'oreiller

C'était MO-NU-MEN-TAL ! La réplique édifiante du cours de philo. Resituons le contexte : Hegel, des phrases longues, alambiquées, emberlificotées, soupoudrées de mots indigestes voire étrangers au dictionnaire. Et puis le cours, sérieux, magistral. Mais il s'agit de faire réfléchir, de mettre notre pensée en action à supposer que nous en soyons capables *sous-entendu charmant inside*. Réfléchir pour que la pensée ne risque pas de tomber dans la dogmatisation : qui peut me donner un objet ? La question qu'il ne fallait pas poser.
Une réponse jetée au hasard, la tête à peine relevée des bras qui formaient un doux... OREILLER. Hilarité générale. Professeur atterré, qui a rejetté ses pulsions meurtrières en frappant des mains pour applaudir une si belle suggéstion. Mépris total. Sûrement vexé. Là il enchaîne et se déchaîne, du genre virtuose de l'improvisation assassine: Oui, je ne sais pas... l'enjeu de l'oreiller... et d'abord mol ou dur ?... La vie de l'oreiller ; ce n'est pas vraiment à cet objet que je pensais, mais puisque vous voulez... Nous ne nous sommes pas compris sur le sens du mot objet. Un objet de réflexion, mettre la pensée en mouvement, réfléchir. Ou alors je ne sais pas... vous flinguez les anges, vous récupérez les plumes et vous vous en faites un oreiller. Tailladés. Il aurait pu finir par un "Allez vous recoucher" que cela aurait sonné plus amical que son ton de contempt absolu. D'autant plus irrité que nous étions morts de rire. D'autant plus énervé que jamais nous n'avions été aussi éveillés ni attentifs. D'autant plus atterré, que tous les stylos se sont mis discretement à courir dans les marges et les hauts de page. 

23 novembre 2006

Cher Père Noël,

Je serai très raisonnable cette année, je ne demande qu'un malheureux

retourneur de temps

[...]

[ Time goes back so slowly so slowly ] 

[...]

° Qui est assez vicieux pour penser qu'une fois le retourneur en poche, j'en profite pour revenir en arrière et demander d'autres cadeaux ? C'est pour un usage strictement professionnel. 

°  HP a de beaux jours en HK... entre le phénix de Mallarmé, les Hermione en puissance et la séduction potterienne, mon coeur balance !