01 janvier 2007
Bon courage !
Le premier janvier, outre un comatage général et un abus de sms tous plus originaux les uns que les autres, se marque par un ensemble de déclarations quelque peu surréalistes auxquelles il convient de ne pas croire soi-même. Elles énoncent une quête vers un idéal incertain, d’autant plus incertain que l’année commence généralement par une exception, minuit ayant la mauvaise idée de faire basculer 2006 dans 2007 en pleine fête. Encore une dernière clope / un dernier gâteau / une dernière bière australienne (personne n’est visé, mais tu peux toujours réagir^^)…
Les bonnes résolutions sont tout sauf des résolutions. La seule résolution vraiment bonne serait de décider de tenir ce qu’on appelle communément ses bonnes résolutions. On les tient comme on peut : en laisse, mais plus souvent à distance.
Je passe sur les bonnes résolutions classiques [telles que : arrêter de boire / fumer / grignoter ; faire du sport et travailler. Sain idéal de vie.] pour m’arrêter sur celles de l’hypokhâgneux.
Chaque semaine [chaque semaine, hein, chaque jour est inimaginable même pour un auteur de science-fiction], je vais à coup sûr et dans la plus grande joie non dissimulée :
- Recopier trois pages d’un grand classique dans un carnet qui deviendra ma bible de chevet (parce que la bible de bureau, c’est le Gaffiot) afin d’améliorer mon style et par la même occasion ma culture littéraire. Au bout d’une centaine d’extraits, les effets commencent à se sentir. Dixit le tueur d’ange. Sic ! --> sick.
- Apprendre trois (oui, on fait dans la Sainte Trinité) pages des Mots latins pour pouvoir comme le vates lyricus pouvoir jeter ses lumières à 7h du soir un lundi en S 309 en déclarant que, bien évidemment, aper, aperi, n , c’est un sanglier. Et accessoirement emprunter un peu de vocabulaire à Shakespeare et Goethe.
- Apprendre mes leçons au fur et à mesure. Là pour le coup, j’aurais aimé pouvoir continuer la Trinité, moins nombreuse.
- Lire un roman. Misérables : mot compte triple.
- Lire un ouvrage critique. Les lectures à haute voix de morceaux choisis au CDI n’ont pu qu’aiguiser ma curiosité pour les Figures de G. Genet.
- Aller au cinéma, puisqu’il faut garder une vie. Charmante accroche de la prof de latin à une semaine du concours blanc et qui a bien failli la faire lapider à coup de gaffiots de poche.
- Me tenir au courant de l’actualité. Autre que l’actualité de la danse ou celle d’il y a cinquante ans.
- Ne pas oublier de dormir. Et racheter du mascara pour rehausser l’anticerne.
Je soussignée, mimylasouris, m’engage à tenir ces bonnes résolutions à la condition express que l’on m’octroie un retourneur de temps.
Au milieu des années, de la santé, du bonheur des saoulards, je nous souhaite donc bon courage, ainsi qu’une pensée émue pour les étudiants en fac qui doivent réviser leurs partiels pendant les vacances *plaisir sadique de l’hypokhâgneux qui a passé son concours blanc avant les vacances*
22:45 Publié dans La souris-verte orange | Lien permanent | Commentaires (13)
31 décembre 2006
La SCNF a encore frappé.
Ou pourquoi il aurait pu qu’un accident de personne à Vierzon rajoute quelques difficultés sur le trafic.
On connaît déjà le célèbre Rentre Avec Tes Pieds, slogan non officiel mais poignant de vérité du réseau de transport parisien. Le sigle SNCF quant à lui ferait plutôt penser au bruit d’une rafale de kalashnikov. Non ? Subjectif il est vrai.
Aller
Levée à 6h30. Austerlitz à 8h30 pour 9h00. Trop beau pour durer. (parce que pour attendre, ce n’est pas trop beau mais trop froid). Un incident technique suspend la criculation jusqu’à nouvel ordre. Inutile de préciser que le nouvel ordre tarde à venir. Et d’abord, y avait-il un ordre initialement ? Allons quérir un agent SCNF. Le nouvel ordre ne surviendra pas de la matinée, c’est assuré. Peut-être cet après-midi. Mais ça, on se garde bien de l’annoncer, c’est beaucoup plus drôle que les poireaux que nous sommes se transforment en frosties géants.
Dans la famille des empotés, je ne tourne pas autour du pot, je demande la guichetière. Reconnaissns lui du moins le mérite d’être aimable. On reconnaîtra surtout une débrouillardise inespérée de la part de sa collègue qui nous dégote un autre billet. Bonne pioche, je rejoue. Direction Montparnasse pour le train de 11h00. Et vous n’en reviendrez pas : le train a démarré. Encore plus étonnant : il a roulé sans encombre jusqu’à destination. C’est cependant compter sans le retour.
Retour
Train à l’heure. Changement. Autre train à l’heure. Comme le temps n’était pas à la neige, il a bien fallu que le miracle cesse. Comme vous avez pu le remarquer, les lumières clignotent depuis un moment (excellente excuse au demeurant pour refermer les Misérables et jouer avec son nouveau lecteur MP3), cela est du à une avarie technique. Nous nous arrêtons donc en gare de Vierzon pour la réparer. Il y en aura pour une demi-heure. Malheureusement, le temps de la SNCF ressemble étrangement à celui de Skyblog. Au bout de vingt-minutes, la demi-heure perd sa demie. On nous annonce que le train ne pourra rouler à la vitesse réglementaire. Il vaut mieux attendre le temps réglementaire alors. C’est beau une heure, ça fait un compte rond.
Une heure donc. Les fumeurs descendent sur le quai pour se tuer à petit feu afin d’éviter d’ouvrir le feu sur les agents. Je me venge sur mes Granolas au chocolat noir – un vrai Granola reste cependant au chocolat au lait, de même qu’un Pépito se doit d’être noir. Quelques étirements dans le wagon –en toute discrétion – mais ce n’est pas ma faute, ils ont mis des barres dans l’espace de convivialité (sic!). Une fille ayant probablement une soirée écourtée en perspective (que d'illusions!), branche son fer à friser pour une mise en plis express, mais l'électricté étant coupée pendant la durée des réparations... chou blanc.
Soixante minutes d’attente en plus et une trentaine de crédit en moins ; nous repartons.
Annonce ennuyée : pour les gens ayant des correspondances en gare de Paris Austerlitz…
- ils sont dans la merde, commente un voisin sur ma droite.
C’était un résumé plus court que l’énoncé qui égrène chaque destination, assortie à des horaires assez futuristes ou de gares à l’autre bout de Paris. Ce que j’aime chez la SNCF, c’est sa prose tout en périphrase. Les gens à direction de… seront pris en charge par la SNCF. Quelle chance ! Vous allez pouvoir aller à pattes admirer les illuminations et coucher touts frais payés dans un hôtel/dortoir de la capitale. Les gens à destination de... auront une correspondance à 20h38 ou seront également prises en charge si le retard est un peu plus dramatique. C'est ce qu'on appelle avoir le sens de la formule. Des agents SNCF sont à votre disposition et passeront dans le train… en gilet pare-balles j’espère pour eux. Ca n’a pas fini de finir mais nous avons enfin débarqué sur le quai et dans la pluie, en symbiose avec le scénario. Par pitié, oubliez la touche re-play.
Le numéro complémentaire
Essayer de chercher une info sur le site SNCF pour organiser un tant soit peu le réveillon.
La SNCF a encore frappé. La prochaine fois, ce sera moi.
« Puisque je suis épaisse comme un sandwich SNCF » (savez-vous de qui est l’expression ?) , je vous propose de changer la violence physique en violence verbale. Le concours est donc ouvert. Faites feu sur l’acronyme !!
12:00 | Lien permanent | Commentaires (4)
30 décembre 2006
Mon amour de la démesure a des limites.
Surtout quand la démesure fait plus de 900 pages pour le seul tome 1.
Victor, tu dépasses les bornes des limites.
23:18 Publié dans La souris-verte orange | Lien permanent | Commentaires (1)
21 décembre 2006
Le spectre du concours blanc
On en a envie depuis longtemps, on les réclame très fort depuis la semaine dernière, les vacances sont arrivées. Ca fait presque bizarre, de terminer comme ça brusquement sur une épreuve d’allemand (ça me rappellerai presque le bac pour un peu). Pour un peu, j’irai presque lire quelques pages du remplaçant d’Afriques noires [si vous n’avez pas suivi, c’est que vous êtes sourd : rattrapage ici], j’ai nommé La France : permanences et mutations. Presque. Tout est dans la nuance. Au bout d’une semaine de concours blanc, vous maîtrisez la nuance ou du moins les transitions acrobatiques entre des sous-parties, ou plus grave des parties entières in-raccordables. Mais dans une certaine mesure…. Certes, cependant… pourtant il convient de nuancer ce jugement… il n’en va pas de même pour… nonetheless… zwar, aber… sans oublier le mythique non solum sed etiam !
Un bilan du concours blanc ? Bah, on en a vu de toutes les couleurs. Petite décomposition prismique.
Rouge : la couleur de nos visages dans la chaleur estivale de la salle 309. C’est que l’activité intellectuelle, ça dégage, nous rappelle notre cher prof de français. Vous n’ouvririez pas les fenêtres ?
Autres mots-clefs : les yeux rouges à la suite de crises de nerfs ; les boules de Noël du sapin du hall ; le fourrage suspect de la tulipe de saumon au repas de Noël.
Orange : la grande tendance de cette année : la clémentine remporte tous les suffrages. Votre amie pour éviter d’avoir pris 10 kg à la fin de la semaine (du jeudi à jeudi) ponctuée par le repas de Noël. Et qui fout plein de jus sur votre table, mais soyons positifs, ça emporte les miettes de gâteau. [Du trafic de gateau d’ailleurs pendant les épreuves. Eh oui en hypkhâgne, l’économie n’est pas (toujours) monétarisée.]
Autres mots-clefs : assortis aux clémentines, le pull et chaussettes de l’as de trèfle ; les « intro » et « ccl » au stabilo de Calliope.
Jaune : Fais gaffe, t’as un truc jaune. Blague désopilante adressée à I. qui portait un T-shirt jaune et si horripilante que Thalie et Erato n’ont pas manqué de me la ressortir avant chaque épreuve pour cause d’élastique jaune dans les cheveux.
Vert : couleur du yaourt de notre prof d’histoire, qui a purement et simplement pique-niqué devant nous. Le déjeuner du Roi, bien installé sur son estrade a comporté par la suite un yaourt mamie nova au miel, un Tupper wear gros comme un bac de salade avec des trucs non identifiés dedans * là tout le monde relève la tête, poussé du coude par son voisin, et se marre… le prof s’arrête la fourchette en l’air et d’un air très stoïque nous intime : « Ne vous laissez pas déconcentrer ». * et enfin de saumon fumé *on se se refuse rien*. Heureusement qu’on n’a pas eu le lever du Roi…
Autres mots-clefs : les bonnets de Noël portés à la cantine, verts. Fêtons Noël écolo.
Bleu : pour l’encre qui a coulé à flots. Je ne vous raconte pas le nombre de cartouches. Et les munitions qui viennent toujours à manquer au moment critique, en pleine transition (voir plus haut) ou en pleine attaque. La guerre des boutons (rayé, quoique…) des mots. « Battez vous avec le texte ! » nous encourage notre coach de latin. Ma crise de fou rire en pleine épreuve n’a pas désarmé le texte et ma voisine n’a bizarrement pas consenti à recevoir un coup de Gaffiot sur le crâne. Véritable épreuve de force, le texte a pourtant fait des victimes et certains se sont déclarés KO. Quelques écroulments sur le ring, le Gaffiot constituant un appui d’une hauteur parfaite pour servir de cale ou d’oreiller. [Mol ou dur, je vous le demande bien – ça, c’est la suite de cette histoire] De toute façon, la vérité et la note qui va avec s’obtient par « la souffrance, la patience et le travail du négatif ». Comme dirait l’as de trèfle ou le ptit génie : « Je souffre, là, je souffre ». A votre avis, pourquoi ça s’appelle une épreuve ?
Autres mots-clefs : le ciel grec en ressortant de l’épreuve fratricide du latin mercredi ou encore le ciel tout plein de brouillard duquel émerge la pointe d’une église…
(en même temps, à Versailles…)
( aaaaaaaaah Proust !)
… éclairée par un rayon de soleil. Le genre de paysage qui vous suggère qu’il existe sûrement une divinité quelque part, même si en l’absence de toute révélation, il n’y aura aucun éclair de génie dans votre copie.
Violet : les cernes, incontestablement.
Autres mots-clefs : la belette !! --> allez donc faire un tour chez Thalie.
Blanc : nos têtes livides, particulièrement après le latin, à l’exception notable d’Incitatus qui a failli se faire lyncher par les pains de la cantine quand elle a déclaré après l’épreuve s’être bien amusée. Tous les goûts sont à la cantine.
Autres mots-clefs : copie blanche. Je n’en ai pas vue…
Noir : y’a plus d’espoir ?
Si, si, c’est trou noir pour ce qui a précédé. Noir cinéma, noir réveillon, noir boîte, noir mascara.
15:06 Publié dans Souris de laboratoire | Lien permanent | Commentaires (6)