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14 juillet 2006

American [lack of] logic

... ou d'une certain logique outratlantique.

      Le chaud-froid y a une place spéciale. Ceux deux notions sont deux faces dont on ne semble pas soupconner qu'elles constituent une seule et même pièce. Ca démarre ainsi : les Américains veulent climatiser le subway -nan, pas le fast food, morfales. Ils font donc. Mais pour ce faire, l'on dépense de l'énérgie et celle-ci produit de la chaleur qui est rejetée dans les couloirs. D'où le besoin de descendre encore la température dans la rame. D'où une chaleur plus forte dans les couloirs. D'où l'on finit par passer d'une étuve étouffante à un frigo glacial. CGFD. Je croyais que le but était d'avoir du frais, pas de la climatisation. A quand le retour des éventails ?

      Egalement disponible : le muffin allégé en matières grasses. What's the point about it

01 février 2006

Away

Je pars demain à Chypre avec ma classe de latinistes -espèce en voie de disparition mais ô combien agréable à fréquenter. Mon trou à rat souris restera donc dans l'état actuel pendant une semaine. Mais j'espère bien vous assomer de notes à mon retour.

07 janvier 2006

Expressions canadiennes… ou le plaisir d’un autre français

     Plus français que les Francais !
C’est la même langue et pourtant ! … par l’accent et par les expressions idiomatiques, la conversation peut vite tourner au quiproquo. Petite revue de détail (je vous épargne tout de même le char, le tcheum et les gosses) :
- Le dîner est servi à midi. Non que les journées soient décalées mais le repas du soir est le souper (et le petit-déjeuner s’appelle le déjeuner). Je vous laisse imaginer la tête des gens lorsqu’on leur a annoncé qu’on irait faire une excursion en motoneige et dîner dans la pourvoirie voisine !
- Bon matin ! Les canadiens sont d’une logique implacable.
- A « merci » on ne répond pas « de rien » mais « bienvenue ». Ce qui laisse déjà entrevoir la grande générosité et chaleur de nos amis du grand nord.
- Notre guide trouvait que les motards en Harley Davidson se pétent les bretelles. Comprendre qu’ils se la jouent.
- Leur relation à l’anglais est pour le moins paradoxale. Influencé par leur voisin, ils veulent néanmoins garder leur langue. Aussi les panneaux stop sont-ils devenus des « arrêts ». Mais en même temps, les mots anglais envahissent la conversation.
Le musher (chef des chiens de traîneau) avant de nous confier les attelages : si on veut s’moquer, c’est maintenant. Parce qu’après on se fait traîner par les chiens ? *regards angoissés* En fait pas du tout. On devait juste ne pas smoker, de smoke, fumer.
De même on va shoper (pas choper, comme la phonétique laisse planer le doute) et non faire du shopping. On ne marque pas un but mais on score.
La règle, c’est le mot anglais francisé, après on décline.
- J’espère que jusque là vous ne trouvez par l’article trop plate, c’est-à-dire ennuyeux.
- Les hommes portent aussi des bas puisque ce sont des chaussettes. Les moufles deviennent des mitaines, les moufles canadiennes étant des cache oreilles et nos mitaines étant désignées par « des gants pas d’doigts ».
- C’est correct… pas le code de votre CB mais une façon de dire « c’est bon ».
- Vu aussi lors de mon précédent voyage, les panneaux « Pieds pesants, ralentissez » « Les angles morts, voyez-y »

      Autant vous dire qu’on a fini les soirées avec le dictionnaire. Pas le Petit Larousse, comme l’aurait voulu Crevette mais avec un dico français et canadien qui donne les subtilités des deux langues.
Nous avons aussi vu Garfield doublé en canadien et c’était pas mal drôle.
La note est finie, j'ai fait ma job.

Alors, c’est à votre goût ? (question rituelle au restaurant)

06 janvier 2006

Mise en bouche

      Je ne peux tout de même pas passer sous silence mes vacances au Canada. Mais avant d’affronter le froid, je vous propose de prendre des forces avec la cuisine du coin. Dès qu'il s'agit de nourriture, je suis facilement multilangue. (Quand on est morfale, c’est pour la vie). A éviter de lire après les tardifs réveillons ou en cas de famine aiguë. Autant le dire tout de suite, c’est riche, gras et sucré.

      ...Exception faite du début du repas… soupe ! Ca réchauffe le corps mais également l’ambiance, puisqu’on a eu le droit à une soupe à la grimace de la part de pas mal de personnes…

        Dans les plats, je ne vous cacherai pas mon faible pour la tourtière. Tourte à la viande. Bourratif mais excellent . Deuxième élément que vous vous devez d’aimer si vous avez l’intention d’émigrer ; la pomme de terre. Ceux qui ont fait un séjour en Angleterre sont parés. Elle survient même sournoisement au détour d’un pâté chinois. Késako ? Un hachis parmentier avec du maïs en plus… qu’ils mangent avec du ketchup. Mais pourquoi chinois, notre guide elle-même n’a pas été en mesure de nous donner la réponse.

        Passons à l’essentiel de tout repas, le dessert (toujours jeter un œil à la carte des desserts pour se ménager une grande petite place). La palme de l’écoeurant revient à la tarte au sucre, qui comme son nom l’indique, est saturée en sucre genre mon-caramel-est-devenu- un-gâteau. Je n’ai pas pu avaler deux bouchées, c’est dire. Sympathique également sur pas mal de dessert, la sauce au sucre, façon j’ai-fait-fondre-ma-tarte-au-sucre. Plus digérable pour les touristes est le pudding chômeur, nommé ainsi car il n’y a pas besoin de beaucoup d’ingrédients pour le réaliser. Le summum du délice – toujours pas synonyme de légèreté - était un gâteau au chocolat – c’est international, je crois…. Laissez-vous porter par la description : brownie au chocolat sauce fudge. Ca fait rêver, non ?   

       Mais le summum a été les déjeuners, que l’on nomme nous petit-déjeuner. En buffet à volonté (je propose une modification : le buffet à outrance) : salade de fruits, pancakes en alternance avec pain doré (du pain perdu où le pain a été remplacé par de la brioche –adeptes de Marie-Atoinette, à vos marques.. prêts…) , des haricots avec une sauce sucrée, du bacon croustillant –heureusement que je ne l’ai découvert que le dernier jour parce que sinon, je serais revenue avec quelques kilos superflus. Et les bagels (forme d’un donut's mais c’est un genre de pain)… plus étouffe-chrétiens, tu meurres. . Surtout quand ils sont tartinés au peanut butter and jelly. La guide me regardait bizarrement… l’habitude américaine n’a pas du bien traverser la frontière.

          Bon, je vous libère, vous pouvez au choix aller rejeter ce surplus de nourriture ou vous précipiter sur le garde-manger. Je vous parlerai une autre fois des activités nécessaires pour digérer.