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26 décembre 2008

Cadeau de Noël + maquillage = post gamin et girly

La trousse à pinceaux étalée sur le rebord du tiroir où s’entassent les fards et autres, fond de teint, rouges à lèvres, crème pour les genoux, pinces à cheveux (on a tous notre tiroir à bordel, mais le mien est dans la salle de bain et non ma chambre puisque cette dernière est un bazar à elle toute seule et que les tiroirs doivent être le seul endroit où tout est en ordre), une petite grimace dans la glace et c’est parti. Un maquillage tel que je puisse utiliser tous les pinceaux, le petit plat, pour l’ombre, le petit rond pour le halo, le tout fin biseauté, et un tout fluffy pour fondre les couleurs. Ces nuances de magazine de mode me font bien rire, mais les pinceaux en main, je m’amuse bien – le maquillage n’est pas un truc d’adulte mais bien une reconversion du gribouillage enfantin. Je me débrouille pour utiliser tous les pinceaux, en peu comme ceux qui découvrent que les polices ne se limitent pas au Time new roman et à Arial. Mais là où la mise en page surchargée de lettres de toutes les formes, en diagonales, avec une ombre, de toutes les couleurs donne un résultat somme toute immonde, la multiplication des pinceaux et des couleurs donne au contraire un aspect plus naturel et beaucoup moins peinturluré. Voilà ma découverte du jour, d’où je comprends mieux qu’en légende d’un visage nude, comme ils disent, on vous mette une liste de produits de beauté pire qu’une liste de lectures khâgneuses, et que la(premièrement)dite liste n’est pas uniquement là pour faire fonctionner simultanément toutes les grandes marques de maquillage. Sur ce, je m’en vais chez mon vieil ami Gibert pour récupérer de quoi me distraire de ces puérils divertissements. ^^

24 décembre 2008

Rien

Les résolutions de tiennent jamais, même avant le premier de l’an. Je m’étais dit naïvement que j’allais poster tous les jours pendant les vacances, histoire de redonner un peu vie à ce coin moribond, et de voir si par effet d’entraînement les autres ne se remettraient pas à poster, ce qui m’éviterait de passer des heures entières sur l’ordinateur à presque rien faire – j’ai d’ailleurs découvert où se nichait une des failles spatio-temporelles : youtube, où il y a toujours une variation ou un extrait de ballet à regarder qui en propose d’autres qui en imposent d’autres etc. Toute activité exigeant de maintenir un tant soit peu son attention me paraît difficile. Je suis comme un flamby dont on aurait retiré la languette. Très belle image, vous en conviendrez – mais j’ai plein de trucs idiots dans le genre qui me viennent à l’esprit en ce moment. Peut-être le privilège des vacances est-il de pouvoir faire plein de projets et de n’avoir à en tenir aucun. Alors j’ai décidé de les prendre étymologiquement et de les remplir de vide, c’est-à-dire de remplir mon estomac de tous les goûters que vous pouvez imaginer ou regarder des vidéos de danse qu’on m’avait enregistrées et que je n’avais pour certaines encore jamais regardées (d’où par exemple, une d’un gala de l’ABT intitulée « Doc Balanchine », humpf). Le mal est contagieux. Comment expliquer sinon que ma mère finisse par scander le rythme de « il en faut peu pour être heureux » avec des petites cuillères, avant de plonger lesdites cuillères dans le pot de marmelade ?

02 novembre 2008

On va se piquer la truffe !

Mon arrière grand-mère, 93 ans, Jeanette, 86, ma mère et moi. Je ne sais pas vraiment comment le dîner a commencé. Ou plutôt je sais qu'il a commencé avec la commande d'une bouteille de rosé. "On va se piquer la truffe", déclare ma grand-mère, ladite truffe dans le ballon du verre. La mienne pique dans mon assiette où la préfiguration du poisson à dépiauter m'empêche de rire. Un carnaval d'expressions défile tandis que derrière mon loup je gratte sa peau grillée. Je perds un peu le fil du pressage des olives lors de l'opération délicate qui consiste à ôter l'arrête centrale et de pouvoir enfin se débarrasser de la tête. Soixante treize kilos d'olive, ce n'est pas rien. Les deux comparses s'arsouillent gaillardement ; les deux chapons que nous sommes ma mère et moi faisons presque chaperons rouges à côté de nos deux mères-grand en goguette. "Vous reprendrez bien un verre de vin, Jeanette" -sûr qu'au bout de cinquante huit ans, on n'est pas intimes. Il faudra peut- être attendre le siècle avant de se tutoyer. "Elle tient mieux le vin que moi", explique ma grand-mère à sa petite-fille. Drôle de (troisième) personne ! Jeanette adore conduire, petite, son père mécano, elle aurait bien conduit le camion en avant en arrière, là, vous imaginez, au volant, en avant an arrière, sur les routes, là, en avant et en arrière - autant de fois que je rencontre d'aubergines dans mes lasagnes de légumes. Puis sur l'index, elle admirait aussi les toréros mais, négation de la main, pas la mise à mort. C'est drôle, c'est plutôt en taureau qu'en toréro que je l'imaginerais. Je ne sais pas si elle verrait rouge, mais toujours est-il qu'elle boit rose. Il va de soi que l'effet blush intégré sur les joues de ma grand-mère est dû à la couperose - et certainement pas à sa dernière syllabe bien arrosée. Et la marmotte, elle met le chocolat dans l'papier d'alu. Enfin... Jeanette réclame surtout qu'on mette l'os de sa souris d'agneau au miel et romarin dans un cellofrais pour sa chienne. La chocolat, quant à lui, est dans mon verre de liégeois. Mon attention vacille au gré de la bougie qui se noie paisiblement dans son photophore, au milieu des verres, indifférent au flot des souvenirs. Ce sont les deux grand-mères qui boivent ; ma mère et moi qui rions. Bu cul-sec : un verre de genépi (traduction phonétique) offert par la maison,  et j'escorte ma grand-mère jusqu'à la sienne. On demande à l'autre gamine si tout va droit et elle se retourne comme un petit Arlequin, sur une jambe, genou plié, coude au genou et doigt sur le nez - pied-de-nez en moins. Comme quoi, une vie équilibrée...

02 septembre 2008

De l’utilisation de l’anti-cerne dès le 2 septembre

Moi et ma grande expérience d’apprenti ont conduit près de 600 km dont cinq heures après une nuit qui en comptait moins de quatre.

Moi et ma chance ont chopé la crève en regardant les étoiles filantes.

Moi et ma connerie se sont retrouvées à se moucher pendant une demi-heure non stop la nuit dernière.

J’ai très exactement la tête que j’aurai au mois de novembre.

 
Moralité : si vous voyez une étoile filante, oubliez les vœux miss monde et faites simplement celui de ne pas tomber malade.
Variante : la prochaine fois, vous prendrez le train.

 

[Mox, un flash back corsé.]
[PS au bloggueur grand procrastineur latin devant l'éternel : mox était dans l'interro de rentrée. Le Vates et moi nous sommes bien marrés.]