12 octobre 2008
Girouette cacahuète
Il était une sale gamine
Girouette cacahuète
Il était une sale gamine
Qui n’avait pas envie d’khûber
Qui n’avait pas envie d’khûber
On lui fit entendre raison
Girouette cacahuète
On lui fit entendre raison
Et elle revint dans son lycée
Et elle revint dans son lycée
Blocage sur d’la philo
Girouette cacahuète
Blocage sur d’la philo
Et survint la crise de nerfs
Et survint la crise de nerfs
Elle voulut aller en fac
Girouette cacahuète
Elle voulut aller en fac
On lui fit entendre raison
On lui fit entendre raison
Elle resta dans son lycée
Girouette cacahuète
Elle resta dans son lycée
Sale gamine pourrie gâtée
Sale gamine pourrie gâtée
Elle n’sait plus travailler
Girouette cacahuète
Elle n’sait plus travailler
A moins qu’elle n’ait envie d’glander
A moins qu’elle n’ait envie d’gander
Mais l’année n’est pas terminée
Girouette cacahuète
Mais l’année n’est pas terminée
Verra bien c’qui lui est réservé
Verra bien c’qui lui est réservé
Mon histoire, elle, est terminée
Girouette cacahuète
Mon histoire, elle, est terminée
Messieurs, mesdames applaudissez
Messieurs, mesdames applaudissez
14:19 Publié dans Souris de laboratoire | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : khâgneuse râleuse
25 septembre 2008
Un coup de khûbe n’abolira jamais le hasard
C’est le vice du jeu, j’ai repris un ticket de loto – avec un peu de chance je pourrai aller déguisée en poussin jaune crier « au revoir, au revoir, examinateur ! » .
Entrée dans la troisième dimension, donc. Reste à espérer qu’après avoir parcouru les polys en long et en large, la profondeur sera toute métaphorique : aucune envie de m’enfoncer et de continuer à creuser. La profondeur est une illusion en ce qu’elle n’est que le réagencement des deux autres dimensions, conjonction de différents points de vue sur la longueur et la largeur. Les kharrés feraient bien de lire et de ne rien comprendre à ma façon à Merleau-Ponty : ils verraient que le khûbe, ce n’est qu’un khârré un peu secoué. A les voir nous écouter, on dirait qu’ils attendent la parole du messie. Ou comment en répondant le jour de la rentrée à une innocente question comme « est-ce que tu as plus travaillé en khâgne qu’en hypo ? », on se retrouve encerclé. Petite khûbe au milieu, voilà la quadrature du cercle.
Les premiers jours, j’étais en visite. Retrouver le Vates, ne pas trouver Melendili, arriver toujours aussi essoufflée en haut des marches, dire bonjour aux professeurs, remplir des petites fiches comme on a fait des tests dans les magazines, entamer plein de copies double à la fois pour noter un titre et une introduction. Ne pas relire, regarder par la fenêtre, oublier son stylo, des feuilles, son livre, sa trousse – en touriste.
Puis la visite guidée m’a lassée, sale gamine qui traîne les pieds, ronchonne et s’attarde dans la boutique-souvenirs tenue par un certain Gibert plus très jeune, avant de se ruer à table (autem la sentence divine de la jardinière de légumes n’est pas tombée).
Enfin il y a eu les subtilités de Descartes pour me titiller les neurones en grève larvée, et Melendili pour mettre les questions existentielles à plat pendant qu’on allégeait l’autre de sa tarte aux poires. Et depuis, il y a les délires de la Bacchante en cours de français, les brouillons qui se multiplient dans les environs de mon bureau, les sourires échangés en passant avec Piperata puella, qui porte décidemment bien son surnom, les cours qui s’empilent – un regain de motivation en presse-papiers.
Bien sûr dans la troisième partie de notre prépa comme dans celle de nos dissertations, il y a toujours du pour et du contre :
Un jour on extrait de cinq pauvres mots « Omnia communia amicorum sunt » une demi-douzaine de traductions, en regrettant l’interminable discours indirect libre qur lequel on s’est magistralement planté à l’oral.
Le lendemain, on a la plume qui sautille de joie d’avoir enfin compris en plein milieu d’un texte sur les devoirs (acrobatiquement rattaché au thème de l’amour par le biais de l’amour de la patrie) qu’aucune personne errante ne prend feu mais qu’il s’agit une comparaison : on aide l’autre si cela ne nous porte pas préjudice, comme on rallume la torche d’un inconnu qui s’est paumé sous la pluie en appliquant la technique des bougies de gâteau d’anniversaire –il est beau, l’esprit olympique.
Un jour on sait d’avance quelle blague Mimi va nous sortir.
Le lendemain… soit on se satisfait des variations, soit on ne vient plus en cours. Il faudra se fendre d’une lettre à la proviseurE pour obtenir l’autorisation spéciale. Eh oui, on passe presque tous ses caprices au khûbe – et ceux des féministes de pacotille qui écorchent les règles du français dès les premières phrases d’un discours de rentrée, devant une assemblée de profs, de français inclus.
Un jour on n’a pas bien suivi l’explication de texte d’anglais – et pour cause, il aurait fallu le préparer.
Le lendemain, on s’aperçoit de son idiotie en se demandant si le « clergyman » qui fait sa demande en mariage à l’admiratrice secrète de Darcy est un « prêtre » ou un « pasteur »…
Un jour, on blogue pour raconter son khûbage, demain, on se dira qu’on n’aurait pas dû. Ah ! le conditionnel et l’irréel du passé… ils nous auraient presque manqué.
17:38 Publié dans Souris de laboratoire | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : khûbe
07 septembre 2008
La Corse, l'étranger où l'on parle français
Il y a des indices qui ne trompent pas : maman avait acheté un guide sur la Corse. On achète toujours un guide avant d’aller visiter des pays étrangers. Au cours des voyages, on a développé une telle relation avec les Hachette tourisme qu’on appelle chacun le « petit guide ». Certes, cette fois-ci, ce n’était pas un Hachette. Et il était plus succinct. Il contenait des cartes. Car l’île à beau n’être pas très grande et les routes n’être pas très nombreuses, les indications ne le sont pas non plus. Pour ne pas vous perdre entre les paysages de mer et montagne (encore un indice : vous parlez souvent d’un paysage à Paris ou même sur la Côte d’Azur ?), vous disposez des quatre points cardinaux incarnés par les villes de Bastia, Porto-Vecchio, Bonifacio et Ajaccio, respectivement nord, est, sud et ouest. Entre-deux, on s’en remet à la chance ou aux indications des locaux – qui, par un mystère de linguiste, s’obstinent à ne pas prononcer la dernière voyelle des noms : vous allez à Cala Rossa, eux à Cala Rosse, chacun sa plage. Mais comme les gens sont adorables, vous devriez vous en sortir. Bien sûr il y a quelques maisons plastiquées pour le folklore local, des graffitis du FLNC et quelques messages de bienvenue comme « Corse is not France. Corse is not for sale. » (On notera le souci grammatical de l’auteur de ce message – Corse isn’t France, indeed, it’s French). Mais cela reste très marginal – peut-être un mythe qui permet de préserver le littoral ? A moins que le nouveau bouc émissaire soit italien : également croisé la charmante équation « Italiens = irrédentisme = occupation ». Pas d’inquiétude cependant, j’ai passé trop de temps sur la plage pour réaliser une étude sur l’idée d’indépendance en Corse… la preuve en images.
20:55 Publié dans Souris des villes, souris des champs | Lien permanent | Commentaires (1)
04 septembre 2008
Wanted
Quelle étrange épidémie s'est donc abattue sur la blogosphère ? Quelqu'un (voire les principales interessées, soyons fous) saurait-il où sont passées Irrlichter et Aleks - sans parler de Miss me qui a disparu avant les concours et n'est pas réapparue depuis... ? et accessoirement, pourquoi elles se sont fait la malle ? et si Bulle est toujours en vie ?
19:50 Publié dans D'autres chats à fouetter | Lien permanent | Commentaires (3)