Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21 août 2006

Ce blog va prendre racine

... pour modèle.

      Je sais que je deviens quelque peu ennuyeuse ces derniers temps, mais vous jugeriez de ma liste de lectures obligatoires que vous admettriez qu'on le peut être à moins. Ampoulé n'est-il point ? C'est que je suis noyée plongée dans tout ce qu'a pu produire de plus classique dans la littérature frnaçaise. Là je sors d'Andromaque, mais pas plus tard que ce matin, j'étais chez Molière à disputer avec son misanthrope d'Alceste. Puis il y a eu ces derniers temps quelques visites au Cinna d'Horace et à ce repoussant Bardamu. Amusements et grincements de dent, en somme. 
      
      Mais Racine... ce n'est pas à lui que je ferais la tête au carré.

        Par un mètre qui est parfois jugé pompeux

        Racine émerveille, ce n’est pas dire peu.

        Suite de douze pieds pour une seule main

        De maître qui administre maintes destins,

        Le vers du dramaturge se montre éclatant,

        Révèle pour chacun un dessein transparent.

        A un rythme enlevé s’élèvent les passions

        Qui grondent et s’amplifient avec déraison,

        Qui oscillent et mettent en balance l’honneur,

        Avec les jours, la vie, sans parler du bonheur

        De personnages nobles ou encore courageux.

        Ceux-ci sont à un tempérament orageux

        Par l’éclair d’un regard amoureux condamnés :

        Quand bien même leurs feux sont pour madame nés,

        Ils n’osent aimer celles qu’ils ne veulent haïr,

        Tandis qu’à la honte ils préfèrent périr.

        C’est vous, ô ! Grands dieux ! qu’ils ne cessent 
                                                             [ d’invoquer,

        Que je blâmerais pour ces drames provoqués,

        S’ils n’avaient pas été source pour le génie

        Ainsi que pour mon bon plaisir, je ne le nie.

                       Point, c’est entendu.

 

25 juin 2006

Mot à maux

           Robert se repose. Il attend à la vérité, mais comme il ne sait pas bien quoi, il se dit qu’il se repose. Avant qu’on ne vienne de nouveau le consulter sur quelque problème épineux. Il est très demandé ces derniers temps. Les vacances arrivant, son emploi du temps devrait s’alléger un peu. Il pourrait même envisager quelques semaines de vacances. Comme avant-goût d’exotisme, il y a son cousin qui s’est installé près de chez lui, depuis un moment déjà. Assez imposant d’aspect, il a pourtant toujours le mot witty qui fera mouche. Toujours à la page. Séduisant. Surtout dans son complet bleu roi ;  bleu anglais pour bien afficher son originalité. Alors que lui… avec sa mine sobre à tendance sévère, ses idées arrêtées et son éternel costume beige… Il scrute les environs : du quidam moyen à perte de vue. L’espace manque d’horizon, la capitale est vraiment minuscule.  Son cousin qui se pavane en quelque îlot – paradis artificiel. Il s’en lasse, et commence à baisser la garde ; la lettre – pas vraiment capitale - qu’il parcourait lui échappe. Son regard se noie dans le vague. Et là, il aperçoit… rousse, racée, colorée et vivante… elle parle comme un moulin, comme le vent égrènerait à toute vitesse les pages d’un livre. Elle est enjouée, fait retentir son rire. Elle… la rousse…si…

 

Un grand bruit fait sursauter tous les étudiants. 
- Tiens, c’est le dico qui est tombé de son étagère !
- Tombé amoureux oui ! pouffe en ses pages ce grand dandy de Collins.
Et Larousse de rougir à l’abri des livres beaux parleurs, sur son rayonnage discret.

 

 

29 avril 2006

Crying his eyes in

Prince de l’or noir
A la peau exhalante d’arômes,
Il attend, fiché sur sa mare.

Sa vision a dépéri,
ô cyclope à faire fondre,
Prince déchu de la chocolaterie

Et couronné d’amande
Et non de laurier – pattes
Au ras des pâquerettes tendres.

D’amour ce crapaud s’est consumé
La flamme de l’amour rend aveugle
Son œil a été emporté
Dans le Tartare de sa gueule. Et beugle

En silence ; l’œil intérieur
Etouffé en un hoquet, plus gros que le bœuf
Il n’y pense – s’il pouvait juste redevenir rieur
Et piquer un œil bovin – Mais qui vole un bœuf vole un bœuf :

Pour un crapaud par Pâques pondu
En voilà une amer idée.
Le troisième œil qui a anéanti le second a fondu
Dans son corps évidé.

Grenouille à la grande bouche
Muette – je vais t’embrasser,
De ton baiser, garder sur mes lèvres l’embrun coloré.

11 mars 2006

My eyelids fall like the curtain at the end of a play

Petit poème de ma pomme (pfff et dire que je suis une orange sanguine-private joke, sorry) en anglais - ça laisse des traces le concours général.

My eyelids fall like the curtain at the end of a play
But to-morrow the stage will display
Another act or another day.
The role I used to know I want
But it washes past and I have to improvise
A witty word to fill in the blanks
World is too vast for words but words too heavy but for the paradize.
Words are missing, words are overwehlming.
My eyelids fall like the curtain at the end of a play
As performances go by, ends the season
Another play will be performed
To be word perfect you need to forget, what you have learnt,
What you have dreamt. No dress rehearsal, not a few.
Live and speak and wright
Till you can. For it words fail you
Understudy is ready, he is right
In the salls. The first row
Is just waiting for your final bow.
My eyelids fall like the curtain at the end of a play
I need to scrimp and save a glim of spotlight
For my time is nearly lapsed. The stage director ‘ll slay.
My mind tries to resist to the night
To no avail find a few more to ad : no point. The script is over.
So is the illusion. A few lines and comes the dead line.
My eyelids fall like a curtain at the end of the play.
It won’t open on a new day
In the world of dream I gonna stay,
Upon that little tent of gold
Which poets may name the realm of God.