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12 janvier 2016

L'étoffe d'une artiste

Élisabeth Louise Vigée Le Brun, dans son autoportrait, brille d'une beauté que seule une vive intelligence peut donner. Coincés derrière un groupe dès l'entrée (où il a été accroché), Palpatine et moi recommençons à poireauter. Nous apprenons en vrac que l'artiste est autodidacte (avec un père pastelliste, tout de même), que c'est une reine du marketing (la silhouette que le personnage de son autoportrait est en train de peindre se charge de rappeler qu'elle compte Marie-Antoinette parmi ses modèles), qu'elle est une des première à montrer les dents et que cela est pour beaucoup dans l'impression de naturel que dégagent ses portraits (avec le maquillage réduit), que les portraits coûtent plus chers s'ils figurent un bras, plus chers encore s'ils figurent les deux bras et que ceux en pied en coûtent un (de bras), ou encore que la transparence du turban est obtenue en appliquant plus ou moins de vernis noir sur un fond blanc (cela me donne envie d'essayer la turban comme coiffure). Mais les commentaires importent finalement moins que le temps qu'ils ménagent devant l'œuvre, permettant au tableau de se lever devant nous. Il cesse d'être un objet accroché dans un cadre, que l'on regarde par-dessus des épaules, comme si l'on n'avait pas l'âge d'aller au musée ; il se lève et vient à notre rencontre, nous invitant dans son univers, fascinant comme celui des miroirs, parce qu'autre – et identique à la fois.

Pendant deux heures, dans le moment même où l'on joue des coudes dans la mêlée, on se prélasse dans la douceur des étoffes, gagné par la sensualité qui s'en dégage. Parfois, les tissus sont plus éclatants que le modèle, qu'on imagine alors d'une personnalité assez terne ; mais parfois aussi, tout n'est plus que teint de pêche velouté, lèvres soyeuses, cheveux duveteux, yeux satinés et l'on est irrésistiblement intrigué, attiré par ces portraits lumineux, incroyablement vivants. Ils me laissent apaisée, délassée. Le XVIIIe siècle n'est pas ma période de prédilection en peinture, mais comment ne pas soupirer d'aise lorsque les pinceaux nous caressent dans le sens du poil ?

(On passera sur les cartels, toujours écrits en police 12, qui vantent l'œuvre plutôt que d'en donner des clés, et les commentaires pédants de certains visiteurs – dont un qui ne m'a plus fait voir que les coussins, parce qu'effectivement, la peintre fait souvent poser ses modèles le coude sur un coussin et je commençais à avoir mal au dos.)

 

15 août 2015

Broder sur une certaine idée de la mode

L'exposition Lanvin présentée au musée Galliera pourrait être résumée en quelques mots-clés, martelés par des cartels par ailleurs fort bien rédigés.


Mère-fille

Jeanne Lanvin avait, semble-t-il, une relation assez fusionnelle avec sa fille, Marguerite. La petite fille et sa mère figurent ensemble sur le logo de la maison, dessiné par Paul Iribe à partir d'une photo de fête costumée (elle aussi exposée). On le retrouve sur les flacons de parfum de la maison (c'est curieux de retrouver dans une vitrine de musée ce qui appartient pour moi à la collection de flacons de Mum) et jusque sur les ex-libris de la couturière (l'ex-libris, ce fantasme de bibliophile). La jeune Marguerite est également à l'origine de la réorientation de sa mère, modiste, vers le vêtement – pour enfant. Sont exposées des tenues de petites filles modèles qu'on a bien du mal à concilier avec l'idée d'amusement. Pouvait-on seulement goûter ainsi habillée ?


Nœud

Symbole du lien affectif entre la mère et la fille ou simple élément de mode (faut pas pousser mémé dans les orties non plus), le nœud revient assez souvent sur les robes de Jeanne Lanvin. On en trouve des vrais, en tissu (des discrets, pour nouer les ceintures des robes ; un plus volumineux, qui fait des ailes de sylphides dans le dos de la robe) et d'autres à plat, comme motifs de broderie.


Broderie

S'il y a un dénominateur commun entre les robes exposées, c'est bien les broderies qui les ornent. J'ai été un peu déçue déconcertée par cette conception très ornementale de la mode, où le vêtement est moins un agencement de proportions et de volumes qui sculptent la silhouette qu'un prétexte à parure. En y réfléchissant, pourtant, on retrouve semblable divergence en architecture où l'on privilégie tantôt les volumes (avec des lignes épurées) tantôt l'ornement (sur une structure plus simple). Jeanne Lanvin inclut sautoirs et autres bijoux dans ses robes mêmes. Perles, sequins, cabochons, cristaux de Swarowski (comme par hasard mécène de l'exposition) compensent ainsi la simplicité des coupes : les robes sont souvent longues, droites, avec un haut blousant resserré sous la poitrine ou à la taille et de longues manches. Ce n'est pas franchement exaltant, même si ces robes devaient donner une certaine prestance, qu'on imagine à partir des ports de bras et des mains maniérées des croquis. Il y a en effet dans ces grandes manches ouvragée une certaine noblesse, que confirment les noms de comtesse qui les ont eu dans leur garde-robe. Marguerite elle-même devient comtesse de Polignac (et son mari de la rebaptiser Marie-Blanche – Marguerite, c'est d'un commun...). Il n'empêche, tout cela sied mieux à la maturité (ou à la petite enfance) qu'à la jeunesse : j'ai été presque choquée par la totale absence de décolleté. De fait, les dos sont souvent bien plus élégants que les bretelles ou cols ronds de devant. Et cela est sage, tellement sage. Presque ennuyeux. Disons élégant. 


Élégance

La nouveauté est une telle idole dans nos sociétés, qui fonctionnent sur des mythes positivistes, que l'élégance fait pâle figure à côté, comme tombée en désuétude. Le commissaire d'exposition s'excuserait presque de ne pas pouvoir parler de révolution ni citer telle ou telle robe comme coup d'éclat qui aurait marqué l'histoire de la mode. N'aurait-il pas mieux valu, alors, se concentrer sur l'histoire tout court et nous plonger dans une époque où l'élégance était autrement appréciée ? L'exposition ne parvient pas vraiment à nous faire pénétrer un monde qu'évoquent quelques photos et croquis publicitaires. Une plaque "Madame / Défense d'entrer / S'adresser en face" indique pourtant à elle seule une certaine époque et hiérarchie sociale – une époque où la robe du soir prenait son sens par rapport à une "robe d'après-midi", ainsi qu'on peut le lire sur la légende de certains croquis. Ces indices parlent malgré eux ; ils n'ont pas été arrangés comme c'était le cas du Roman d'une garde-robe, au musée Carnavalet, qui exposait moins de pièces, parfois moins raffinées, mais réussissait à rendre la vie des maisons de coutures et de ses clientes. L'approche n'est pas la même, me direz-vous – musée historique vs musée de la mode –, mais on sent que le poids de l'histoire travaille le commissaire de l'exposition Lanvin lorsqu'il qualifie de "belles endormies" certaines robes, sûrement trop fragiles pour être enfilées sur des mannequins, exposées à plat dans des vitrines. À défaut de nous faire entendre la petite musique d'une époque, le commissaire file la métaphore musicale, avec d'ingénieux miroirs installés au-dessus des vitrines horizontales, comme des couvercles de piano, grâce auxquels les robes "se lèvent", mi-souvenirs mi-apparitions. Il faudrait imaginer, aussi, les concerts et opéras qui ont inspiré les noms de certains modèles et fourni l'occasion de les porter, mais le parfum de cette époque (Arpège...) s'est éventé depuis bien longtemps.


Savoir-faire

Je ne sais pas combien de fois le mot "savoir-faire" apparaît sur les cartels, mais en nombre suffisant pour créer une certaine frustration : on voit ce qui est fait, qui est exposé là, devant nous, mais on ne sait pas le travail, les techniques que cela implique. Le peu de place est peut-être en cause, mais je regrette que l'exposition ne soit pas plus pédagogique. Qu'est-ce que cela aurait été si l'idée géniale de l'exposition Valentino à Londres avait été reprise ! La dernière salle était consacrée au savoir-faire, justement, avec des vidéos montrant les gestes des couturières et des échantillons de leur production à différentes étapes. Les organisateurs de cette exposition l'avaient bien compris : c'est du tour (de main) que surgit la magie. Elle n'opère donc pas vraiment à l'exposition Galliera, qui mise davantage sur la nostalgie d'un monde perdu qu'elle ne cherche pas à ressusciter. 

08 août 2015

JPG, la mode haute résolution

Marinières, corsets, seins coniques... on n'est pas dépaysé dans l'exposition Jean-Paul Gaultier présentée au Grand Palais, mais on s'y amuse bien. Cela tient essentiellement à la vision fort ludique qu'a le créateur de la mode, avec le défilé comme acmé : il faut que cela bouge, il faut que cela vive, il faut du spectacle ! Cela se sent dans la scénographie de l'exposition : dès la deuxième salle, une lumière bleutée nous plonge dans un univers peuplé de marins et de sirènes et, oh mon dieu, j'ai failli faire une crise cardiaque, la sirène a ouvert les yeux ! Un vidéoprojecteur fait bouger les traits de chaque mannequins façon GIF animé en 3D : l'effet est saisissant. Un peu freaky aussi, il faut bien le dire – surtout la poupée de Jean-Paul Gaultier, autour de laquelle le public s'agglutine pour l'écouter répéter son petit discours d'accueil. Et involontairement drôle lorsque la lampe du vidéoprojecteur commence à donner des signes de faiblesses et fait sauter un visage sous LSD. On croyait visiter un exposition de mode et voilà qu'on se retrouve au musée Grévin : la scénographie éclipserait presque les vêtements. Ce serait dommage pourtant, parce que la marinière décolleté sur les épaules et dont les rauyres sont rassemblées en bas du dos en une longue traîne est tout simplement magnifique.

Parmi les autres trouvailles de mises en scène, il y a les cercles percés dans une cloison pour observer à la dérobée des tenues d'inspiration SM, ainsi que la reconstitution d'un défilé, plus classique mais toujours efficace. On s'amuse à repérer les étiquettes des invitées sur les chaises (on trouve parfois rien qu'à la coiffure – je ne m'étais pas rendue compte à quel point une coiffure peut marquer la silhouette) puis, profitant d'une éclaircie autour du podium, on se plante devant en attendant que les robes défilent devant nous comme les bagages à l'aéroport. J'aurais bien prétendu que les numéros 2 et 9 étaient à mon nom : @melendili avait déjà repéré la première pour moi (une faussement simple robe grise retroussée sur la cuisse pour découvrir une jarretelle rouge) et j'ai flashé sur une robe-manteau au dos et aux poignets exquis (si le diable se cache dans les détails, les grands couturiers sont sans doute possible diaboliques).

 

Mes amis me connaissent tellement bien...

 

La scénographie est hélas loin d'être un sans faute : la lecture des cartels fait partager le calvaire de couturières brodant noir sur noir. Police 8 et grande affluence vous dissuadent de chercher le nom du mannequin qui pose sur cette photo-ci ou le tissu de cette robe-là. Certains visiteurs en viennent à palper les étoffes, sans même déclencher l'ire de gardiens de toute manière débordés. C'est d'autant plus dommage qu'on loupe sûrement des pépites, à en juger par la robe de « sainte-nitouche » exposée dans la première salle, tête chastement couverte et... seins offerts.

Seins nus également sous un haut-chapeau qui entoure le buste comme le coquillage de la Vénus de Botticelli. Dans les tenues de Jean-Paul Gaultier, les poitrines ne sont jamais dévoilées : elles rayonnent et s'affirment avec une force semblable aux nus d'Helmut Newton. Une citation de Madonna je crois explique que les corsets du créateur, portés sur et non sous les vêtements, donnent une sensation de puissance, loin de corseter celles qui le portent dans un corps de femme idéalisé. Venez comme vous êtes a chez Jean-Paul Gaultier une tout autre résonance que chez McDo : les cartels, causant punks, orientation sexuelle, féminisme, fétichisme et droit à la différence, sans être faux, sont encore loin de sonner juste, mettant des mots-étiquettes sur ce que le créateur met en scène dans un joyeux bazar – incluant une James Bong girl avec maillot de bain à capuche et palmes-stilettos.

La scène : voilà l'univers naturel de Jean-Paul Gaultier, qui a créé des tenues pour des chanteuses (Mylène Farmer, Madonna, Kylie Minogue...), pour le cinéma (la tenue de Lilou Dallas multipass, c'est lui ; le tigre de La piel que habito aussi !) et même pour la danse (Maurice Béjart ou Angelin Preljocaj). L'exposition réserve ainsi quelques frissons aux balletomaniaques : une paire de pointes accrochées à un perfecto en cuir (de vieilles Capezio, je suis allée regarder), un extrait vidéo de la Blanche-Neige de Preljocaj, ainsi qu'un bustier entièrement fait de rubans de satin (plus jamais, après ça, vous ne vous plaindrez de coudre les rubans de vos pointes).

03 janvier 2015

Duras Song

L'exposition consacrée à Marguerite Duras par la BPI est organisée sur le diptyque Inside / Outside. Inside, à l'intérieur de l'espace d'exposition – vide, pour que cela résonne, sûrement : les manuscrits d'India Song montrent le travail à l'oeuvre dans l'écriture, l'écriture de l'intime. Outside, sur les murs extérieurs : des photos, des lettres et beaucoup d'articles de journaux – toute production extérieure à l'oeuvre –, éloignent l'auteur du statut de romancière qu'on lui associe spontanément, pour la présenter comme un écrivain aux prises avec son époque.

Les feuillets couverts de correction, qu'il faudrait consulter assis, en fac-similé, ont surtout le mérite, dans les cages de verre où ils sont exposés, de replacer le texte fixé, imprimé, que connaît le lecteur dans l'état flottant de l'écriture, quand une phrase peut encore être rajoutée, déplacée ou raturée. Le suspens entre l'écrire et l'écrit apparaît presque hasardeux – on s'est arrêté, parce que cela sonnait juste – ou moins faux, peut-être. Précaire histoire de la littérature : si ma mémoire ne se fait pas des films, il s'est est fallu de peu que L'Amant ne se soit intitulé L'Étranger. Imaginez un peu :

L'Étranger... de Camus ou de Duras ?

Plus que les coulisses de l'écriture, c'est la scène sociale et politique qui a capté mon attention dans cette exposition – peut-être parce que, tout en préservant sa vie privée, Duras réussit à faire ressurgir l'intime. Une interview croisée avec Jeanne Moreau sur leur vision des hommes fait ainsi état des aspirations féministes de l'époque, sans jamais occulter les obscures lois du désir – des pulsions que la raison parvient plus ou moins mal bien à assumer, parce qu'elles nous poussent dans les bras de ces hommes dont ne voulons pas avoir besoin. On est bien loin aujourd'hui d'admettre avec autant de lucidité que l'émancipation sociale (indépendance par rapport au père et au mari) peut aller de paire avec la soumission aux lois du désir (dépendance vis-à-vis de l'amant). On ne veut pas l'entendre et, pour être sûr de ne pas l'entendre, on a adopté un ton revendicatif qui empêche même de le formuler (et l'on croit ainsi être à l'abri de soi-même – curieuse époque où l'homme a d'autant plus foi en lui-même qu'il refuse de se connaitre). Ce qui semble incompréhensible, dans l'oeuvre de Marguerite Duras, c'est précisément cela (la passion, l'abandon, la perdition de soi et l'amour de ce désir), qu'elle a masqué-révélé dans l'écriture pour que cela nous touche avant que nous l'ayons compris, et qu'ainsi nous l'admettions avant d'avoir eu le réflexe de le repousser. (J'aime Duras pour ça, parce que je n'en comprends jamais tout mais que cela fait quand même sens.)

Duras admet tout cela avec une simplicité déconcertante. Et moi, qui reste fascinée par cette complexité humaine qui ne semble pouvoir être élucidée qu'avec la gravité propre au mythe, je suis toute surprise de voir l'auteur se passionner pour un fait divers (L'Amante anglaise, pourtant), écrire sur les difficultés d'une dame analphabète, qui se débrouille comme elle peut, et correspondre avec François Mitterrand, que l'on découvre ainsi moins président qu'homme – de lettres. Il n'est pas tout à fait vrai que je le découvre ; Hubert Nyssen en faisait état dans ses mémoires. Seulement entre la parole rapportée, fusse celle d'un éditeur, et le style implacable d'une petite lettre sans prétention, il n'y a pas photo (enfin, si, justement, il y a la photo de Melendili, qui me permet de vous transcrire ici un extrait de cette lettre).

 

« […] L'ennui c'est que tout le monde danse et tout le temps. Le peuple-Roi rigole tant qu'il peut et ripaille. Anniversaire sur anniversaire. Libération sur Libération. On décore machinalement. On pétarade de feux d'artifice. Les flics sont à l'honneur. Tout homme honnête sait bien qu'ils furent des noirs.

Tout cela n'est guère sérieux et le plaisir finit par s'épuiser. Thorez peut bien discourir sur la Production, la Révolution se fera en chantant et non par le Travail.

Si Robert est trop flemmard, Marguerite aura-t-elle le courage de m'écrire ? Je l'y engage fortement et j'attends vos nouvelles. On m'y dira encore qu'il a engraissé, ce Robert aux 35 kilos de supplément. Tant mieux – et qu'il retrouve vite ses allure de Bénédictin qui connait le péché

je vous embrasse

François Mitterrand »

 

Relisez, juste ça, lentement : Anniversaire sur anniversaire. Libération sur libération. Pause. On décore machinalement. Le rythme, l'impersonnel... Et ce Bénédiction qui connaît le péché ! Comme cela est troussé !

Et en face, il y a Duras, qui énonce comme ça, sans même la solennité rieuse de la rhétorique présidentielle, qu'elle aurait pu avoir une aventure avec Mitterrand.

« Mitterrand c'est un grand président de la République et un petit renard aussi. Et un enfant. On a dû être un peu amoureux l'un de l'autre dans cette sarabande hallucinatoire de la résistance. J'ai pensé quelquefois que si on avait eu un jour devant nous, lui et moi, sans S.S., sans gestapo, sans épouvante, sans la mort qui guettait à tous les coins de rues, on aurait eu une histoire. Quelquefois je pensais et je pense encore que même sous les balles de la gestapo, il aurait gardé ce regard très légèrement rieur, ce charme fait d'un sourire relatif, retenu. »

Mitterrand, un petit renard. Je vous laisse là-dessus.

 

 

Vous avez encore une semaine pour aller voir l'exposition. Attention au choix de vos horaires car l'entrée se fait par la bibliothèque. Le seul moyen d'éviter de faire la queue est de passer par le musée ; il vous faudra alors, génie de l'inorganisation, payer pour une exposition... gratuite.