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12 octobre 2011

Le goût du jour pour le XVIIIe : la mode corsée

 

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Louis X (dit le Hutin)
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Louis XVIII

et plus personne plus rien...
qu'est-ce que c'est que ces gens-là
qui ne sont pas foutus
de compter jusqu'à vingt ?

 

Ce poème de Prévert m'a trotté dans la tête pendant toute l'exposition du XVIIIe au goût du jour. 1, 7, 4, les habits sont présentés dans le plus grand désordre par rapport à leur légende. Le scénographe n'est pas matheux, pour sûr, et ne peut se targuer d'un grand sens artistique pour compenser : franchement, la robe rose dans la seule pièce à dominante rouge du Trianon, il faut le vouloir.

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Quant au sens pratique, n'en parlons pas. Disposer une demi-douzaine de robes dans une pièce inaccessible, visibles seulement par l'espace d'une porte à double battant, est d'une crétinerie sans nom lorsque le seul défilé qui tienne est celui des touristes.

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 [photos cliquables]

Récriminations mises à part (auxquelles Palpatine, + de 26 ans, rajoutera le prix du billet), je suis ravie de cette exposition à domicile. Mon oeil a tendance à passer rapidement sur les modèles d'époque pour se fixer sur la haute-couture - ne serait-ce que par la taille des mannequins, qui ne vise plus vraiment le mètre cinquante de la comtesse de douze ans. Ce sont surtout les corsets et leurs lacets, ce me semble, que les créateurs ont mis dans leur (robe à) panier. Mais on ne va pas s'en plaindre, surtout lorsque les robes à la française (à gauche) laissent la place aux robes à l'anglaise (à droite), qui devaient permettre de filer plus vite le grand amour.

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 [autres photos ici]

Première accroche : chemise froufroutante cintrée par une veste en cuir jaune pâle, au-dessus d'un jupon bleu, pour une Chanel des Lumières. Robe richement brodée façon rinceau d'où s'échappent des roses : Balmain m'évoque sans miévrerie la danse de cour et le baisemain.

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[Balmain à gauche, Yamomoto à droite]

Je reconnais presque Yamamoto à sa robe de Cendrillon princière : qui peut aussi bien parler chiffons sur la structure d'une robe noble ? Réminiscence plus forte cependant devant les formes déstructurées et boursouflées d'une robe-manteau noir, je me croirais à Londres - Palpatine et la légende en choeur : Comme des garçons. Robe violette satinée de Viviane Westwood, je comprends l'émoi d'A. Deux coups de coeur enfin, confirmés ensuite aux galeries Lafayette (Palpatine a raison, les boutiques sont encore le meilleur endroit où voir des expos de mode gratuitement et au plus près des modèles) : piano, si je puis dire, la robe à panier gothique de Thierry Mugler, avec son collier de chien à collerette ; forte, Azzedine Alaïa, pour ses petites robes blanches et champêtres qui donnent envie de folâtrer dans le parc du châeau. D'ailleurs, si les couturiers d'aujourd'hui aiment à prendre des libertés avec cette mode d'hier, n'est-ce pas justement pour sa connotation libertine ? En tous cas, j'y prends goût... 

 

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