Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26 janvier 2008

Ouverture non exceptionnelle

Nous avons rouvert les failles spatio-temporelles* du samedi matin, celles dans lesquelles s’engouffre et disparaît tout notre quota d’énergie du week-end, pourtant fort riche de promesses en tous genres. Deux semaines où l’enseigne était fermée le samedi : le profit risquait de prendre un coup, et le bric et le broc de notre magasin mental, la poussière. Réouverture, donc, et pour recevoir une commande spéciale, en fonction des options des commanditaires. Sans surprise, ce fut donc pour les « philosophes » (contrairement à lettres modernes ou hellénistes, toujours des guillemets à « philosophes », même à l’oral) le même livreur, l’éternel Aristote. Notre professeur l’appelle « notre vieil ami », « bien oui, on le connaît depuis un moment, on peut l’appeler notre ami ». On voit l’état de notre vie sociale, souligne sans y toucher une khâgneuse. Bref, fournée spéciale de Totor (c’est encore mieux en anglais Aristotle). Inquiétude de voir ce qu’il nous a concocté. Plat du jour : le temps, dont nos prenons conscience à partir du mouvement. Celui de nos stylos est si monotone dans son grattage effréné qu’on ne prend pas conscience du temps qui passe ; la faille spatio-temporelle s’ouvre, aussi longue et essentielle qu’une parenthèse chez Proust. Nous reléguons le temps dans le mécanisme de nos montres, pourtant fers du condamné à nos poignets, hypnotisés que nous sommes par le blues de notre écriture. Abîmés devant une mer de lettres, le temps paraît doux. Les mots prennent leur source à la ligne rose de l’horizon, en marge du monde, puis la houle italique déferle avec la régularité du ressac pour aller se briser aux limites de l’univers – la table en matérialise un autre, celui des dos voûtés, des estomacs qui gargouillent et du cinéma muet des regards éloquents. 12h20 : fermeture de la faille spatio-temporelle – on plie boutique.

* le concept de faille spatio-temporelle est une propriété de Melendili – ses cours et polys y tombent régulièrement.

 

Commentaires

Et c'est le drame de ma vie ^^
( Alors le temps chez Aritostote, il est plutôt long, non ? ^^)

Écrit par : Melendili | 26 janvier 2008

"le blues de notre écriture" > très jolie figure... :) A part ça, tu as encore eu la chance d'avoir un sujet "pas piqué des hannetons"...

Écrit par : inci | 27 janvier 2008

Faille spatio temporel digne d'un mauvais épisode de Stargate KH1, le temps collecté le samedi matin dans toutes les khâgnes de France est envoyé sous pli spécial aux pays pauvres ; espérons qu'il ne soit pas détourné par quelque dirigeant véreux et nauséabond pour nourrir une guerre civile au lieu d'abreuver les esprits de ses concitoyens...

Aristote, Ari, ou Toto pour les intimes ?

(on va voir ce qu'on trouve comme doux nom pour Spinoza... pourquoi pas "nono"...)

Écrit par : Yannick | 28 janvier 2008

J'oubliais : la porte des étoiles peut rester ouverte jusqu'à 14h15 !

Écrit par : Yannick | 28 janvier 2008

Melendili >> Le temps avec Aristote est long. Mais le temps d'Aristote, je n'ai pas encore bien compris ce que c'est.

Inci >> Merci ^^ Je devrais présentement être en train de finir ma première partie.

Yannick >> [En phase de dés-identification avec Monkeyz ?] Avec tout ce temps, ils devraient pouvoir rattraper celui qu'ils ont perdu. Quand le khâgneux travaillera, l'Afrique s'éveillera.

Aristote : Totor pour les intimes.
Spinoza... je ne sais pas, mais il m'évoque immanquablement des épinards à cause de la racine anglaise de "spinach" et une pizza aux ingrédients aussi mélangés que les lettres de "pizza" dans Spinoza. Ah oui, et aussi "nose" dedans. Merci de ne pas faire d'interprétation freudienne de cette décomposition. Comme dirait ma prof de littérature de terminale, "j'interprèterai moi-même ce labsus , merci."

"la porte des étoiles peut rester ouverte jusqu'à 14h15" : c'est le plaisir des nocturnes.

Écrit par : mimylasouris | 30 janvier 2008

Moi en term j'avais surnommer Spinoza le parapluie... Ce qui n'etait pas tout à fait juste parce que c'etait moi qui lui était impérméable pas le contraire!!!
En revenche je tiens a signaler une injustice... Y'a pas que les kagneux qui donnent de leur temps pour l'Afrique...Sinon que serait ces repets dans lequels on entre vers 8h30 et desquelles on ressort, "pour aller dejeuner et faire une pose clope" alors qu'il est deja 23H....En général c'est ace moment qu'on se rend compte de l'état de nos pieds et du reste de notre corps!!!

Écrit par : Bulle | 01 février 2008

23h ! Je n'ai encore jamais fait. Sauf que si je ne mange pas entre-temps, je crois que je tue quelqu'un à coup de grands battements bien (mal) placés.

Écrit par : mimylasouris | 05 février 2008

Les commentaires sont fermés.