02 septembre 2007
L'espoir est au bout de la corbeille
Je ne sais pas s’il existe de bons préjugés, mais il existe de bons virus. Comme celui du rangement qui s’abat sur les futur proche khâgneux et autres. Je redécouvre que mon bureau est transparent ; plus aucune feuille ne flotte au-dessus, aucun classeur n’est échoué en-dessous – de la moquette bleue à perte de vue. Mère Mer paisible.
Pourtant la tempête a soulevé beaucoup de poussière et d’antiquités. Le tri de la corbeille de papier relevait de l’exploration de couches archéologiques. La spéléologue débutante que je suis a tout de même mis à jour certains trésors non cartographiés : trésor matériel en l’objet d’un billet de dix euros, qui, passé au rayon X de ma mémoire, doit provenir de Noël dernier voire de mes dix-huit bougies ; et trésors spirituels aussi en pagaille que mes neurones. Jugez plutôt de ces traces fossilisées : un fond de carte de la Russie , un bout de script du Procès, des brouillons de traductions latines et de squelettes de plans non identifiés ; une explication de texte sur un discours du général de Gaulle ; les sujets d’entraînement pour le concours général d’anglais ; une feuille de brouillon de bac, rose et vierge, je vous prie ; des restes de cours remontant jusqu’à l’ère secondaire [je passe en khâgne, pourquoi ?] mêlés à des coupures de journaux sur des spectacles de danse que je n’ai pas vus, des tickets de cinéma presque effacés… et mille autres objets dont je n’ai pour certains pas la moindre idée de ce qu’ils ont été et comment ils se sont sédimentés là. Les deux corbeilles (de papier et à papier) jouaient les vases communiquant ; avec une légère fuite en direction du tas de brouillon – sûrement suffisant jusqu’à Noël !
Sortie des profondeurs de papiers, j’ai dirigé mes efforts vers le sommet de mon armoire. Reclassé mes cours de seconde et récupéré les précieuses pochettes plastiques. Etiqueté les pochettes et les classeurs de la seconde à l’HK. Aligné les dictionnaires. Mis les magazines dans leur boîte. Descendu un classeur pour y glisser telle feuille qui traînait, remonté sur l’étagère, redescendu son collègue rouge, cette fois-ci pour un sujet de khôlle de latin retrouvé dans le porte-courrier, remonté, redescendu, remonté… Belle séance de step sur l’escabeau.
Et ce pendant, Mika s’est égosillé cinq fois durant.
16:12 Publié dans La souris-verte orange | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Cinq fois ? Je n'ose pas imaginer la durée de cette séance de rangement...
Mer paisible... hmmmmm ! Bien ! ^^
Faudrait que je pense à perdre de l'argent dans mon bordel, histoire de le retrouver aussi beaucoup plus tard... ça fait toujours plaisir.
Écrit par : Aleks | 02 septembre 2007
C'est drôle, à chaque fois que tu ranges tu retrouves des sous.
Essaye voir de ranger plus souvent peut-être ^^
Écrit par : Blu3Scar | 02 septembre 2007
Moi aussi j'ai range ma chambre [si si, ya juste un plein carton de biere qui traine] mais je n'ai trouve que $0.20! Je me dit que si je m'etais tue les oreilles avec Mika peut-etre que j'aurais trouve une fortune. Apres tout, la souffrance apporte toujours son lot de bienfait [comme les jambes douces apres la cire].
Écrit par : Dre | 03 septembre 2007
Aleks >> Là, tu rejoins Elendili qui cachait volontairement de l'argent dans sa bibliothèque pour les "en cas de besoin". Sauf que retourner tous ses livres peut s'avérer... fastidieux.
Blu3scar >> J'ai comme l'idée que la découverte du trésor est liée à la (basse) fréquence de rangement.
Dre >> Normal, c'est la machine à laver qui avale le surplus !
Écrit par : mimylasouris | 07 septembre 2007
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