12 avril 2007
Arte s'encanaille
Arte, la plus culturelle de nos chaînes, comme il convient de l’appeler, a du exploser son record d’audimat avant-hier soir avec les Liaisons dangereuses !... et John Malkovich. Cette adaptation est aussi géniale que le livre, ce qui n’est pas peu dire. La cinquième est sortie de son rôle d’écolier sage pour s’offrir un pupitre un peu plus libertin.
Preuve s’il en est qu’Arte ne diffuse pas que :
- des reportages sur les horreurs de la guerre en bilingue français-deutsch. On a d’ailleurs pu constater que le bilinguisme d’Arte n’est efficace que dans ces deux langues : le franglais des Liaisons dangereuses était inaudible tant que l’on n’avait pas bidouillé tous les boutons de la télécommande. Et quant à enregistrer le film, il ne faudrait pas non plus trop en demander.
- Les secrets du désert arctique. Et d’abord, mon frigo en fait très bien le vent des steppes d’Asie centrale.
- Les animaux de la savane. Le roi lion non inclut, nous sommes sur une chaîne culturelle.
Arte, c’est aussi merveilleux pour :
- les ballets, la seule chaîne à les diffuser. Et quand on a Lucia Laccarra en gros plan, je vous prie de croire qu’on peut bien souffrir que le rôle des femmes peules dans le nord Cameroun soit inscrit au programme. [private joke LS1, puisque c’est un des passe-temps de notre professeur d’histoire.]
- un reportage sur la restauration des statues du château de Versailles, trouvé au hasard de la zappette, un soir de grande solitude, à manger un bol de céréales devant la télé. Enchaîné avec un reportage sur un groupe de musicien qui remontaient un opéra de Marc Antoine Charpentier. Je ne suis pourtant pas fan de ce genre de musique baroque, mais en se laissant emporter, c’est tout de même assez beau… En fait le côté crispant des petites notes que semble tirer un archet de vos nerfs disparaît quand on plonge dans la musique, et que l’on ne se tient pas au bord de l’oreille, à se faire éclabousser par le clapotis de l’eau.
En fait, je crois que le plus grand problème de la chaîne, ce sont les voix off qui n’ont jamais aussi bien porté leur nom que sur la 5 : on les dirait à l’agonie. Ou alors c’est l’émotion face à l’étendue du désert. Ou la sensualité du trait de telle peinture, filmée en travelling – enfin, on travel surtout en esprit, puisque le ralenti est devenu le rythme normal. Ce doit être la patience du concept - aussi long que de séduire la Présidente de Tourvel, en fin de compte.
21:38 Publié dans D'autres chats à fouetter | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : les liaisons dangereuses, arte
Commentaires
Il n'empêche que c'est la seule chaîne qui diffuse des choses un tant soit peu intelligentes (et récentes... hum que dire des reportages de Planète qui sentent le renfermé !)
Et vive l'amitié/la tv franco-allemande ^ ^ !
Écrit par : zED | 12 avril 2007
J'aime beaucoup "Valmont" aussi, l'adaptation de Jean-Claude Carrière des mêmes Liaisons dangereuses.
Écrit par : Aurélien | 12 avril 2007
J'étais une inconditionnelle de ReGenesis qui passait tous les lundis soirs jusqu'a la semaine dernière, mais les gens a qui je le conseillais avaient un réflexe psychomorphologique étrange, à savoir une moue de dégout, quand je leur annoncais fierement que c'était sur Arte ... Rah, cruel manque de curiosité, quand tu les tiens ^^
Écrit par : Miss Me | 13 avril 2007
>> zED et Miss Me
Oui. Mais soyons honnêtes : regarde-t-on plus souvent la 5 que les trois premières scènes ? A part nous ? *hem*
>> Aurélien
Jamais vu cette version. A l'occasion, je regarderai si elle se trouve à la médiathèque. ^^
Écrit par : mimylasouris | 14 avril 2007
En revanche, la version moderne avec Catherine DENEUVE était à ch...
Écrit par : shalimar | 07 mai 2007
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