25 septembre 2005
Je danse donc je suis
Vendredi dernier... j'ai participé à un spectacle au profit de la lutte contre le cancer, à Fontenay. Malheureusement, il n'y avait pas foule. C'était quand même une expérience sympa, vu que j'aime toujours autant monter en scène. C'est grisant. Un grand espace vide pour soi. Pour se défouler, s'exprimer... vivre en scène, quoi. Je ne sais pas si j'aime autant ça parce qu'à cette occasion mon âme se concentre en elle-même, elle est libérée du corps parce qu'elle le fait plier sous sa volonté...non, d'accord, j'arrête avec la philosophie. Je vous renvoie tous à vos cours. Il n'empêche que notre professeur a raison quand il dit qu'il s'agit d'un dépassement de soi. Je peux mettre "lu, testé et approuvé" en marge de ma copie... Je rigole, bien entendu. Pour en revenir à nos moutons (ou devrais-je dire à nos rats d'Opéra ?... non c'est trop cliché), la représentation s'est bien déroulée bien que...
- j'avais oublié mon costume et que j'ai du en emprunter à ma professeur de danse. Mais j'ai gagné au change une jupe de mousseline noire que j'ai enfilée par dessus un de mes justaucorps puis une robe dans les tons de roses mais sans miévrerie aucune. De toute façon, ce n'était pas du classique pur et même le rose le plus layette ne rendrait pas si mal sur la musique d'Erikk- Sven Tüur (compositeur estonien).
- mes pointes étaient en fin/faim de course(s) : plus proche des demi-pointes que des pointes, c'est dire.
- nous n'ayions pas fait de filage ce qui m'a conduit à rentrer en scène alors que ce n'était pas mon tour...
Il y a des jours comme ça... Du coup la technique n'était pas au rendez-vous mais je me suis -j'espère- rattrapée sur le côté artistique. Les musiques sur lesquelles je dansais sont vraiment émouvantes, elles prennent à la gorge, ne nous lachent plus. Il est par conséquent plus simple de se laisser envahir par la musique et ainsi de lui donner une autre dimension par les gestes. Je m'aperçois que je dérive. Il faut que j'arrête de me mettre en scène et je que m'éclipse par les coulisses.
Nota Bene (ça fait quand même plus classe qu'un vulgaire Post Scriptum sur un post-it jaune ) : veuillez excuser le style déplorable de cette note. Circonstances atténuantes : je sors de la lecture du Procès de Kafka et la traduction de la langue allemande est rarement très élégante. Il va falloir que je me fasse une petite cure d'Enfance de Nathalie Sarraute pour réinjecter un peu de fuidité dans tout ça.
16:33 Publié dans La souris-verte orange, Souris d'Opéra | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
"l'âme est libérée du corps parce qu'il est plié sous sa volonté"...
Mon âme n'a donc jamais été libérée... :)
Écrit par : kalliparèos tekelos | 25 septembre 2005
Ben écoute même là où je danse, le plateau est là mais non seulement peu utilisé mais aussi peu admiré... Ou va la danse ???
Autrement je profite de ce "commentaire" pour te féliciter à propos de la rubrique "voyages" ... expérience magique et enrichissante (dans tous les domaines) que de vivre 3 semaines aux US... à faire et à refaire!!!
Écrit par : Jj | 30 septembre 2005
Avant.. quend je dansais (contemporain)..quand chaque mouvement doit exister pour dire, pour amener un autre mouvement, quand le corps doit plier pour permettre à la musique d'exister...je comprends bien que tu ais eu besoin de l'écrire !
Écrit par : Mouette rieuse | 01 octobre 2005
slt
ton blog est bien!
j'ai fait un blog de danse récemment :
http://cadence.blogspirit.com
si tu veu jeter un coup d'oeil...
et laisser quelques coms...
bisous
a+
Alys
Écrit par : alys | 03 janvier 2006
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