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24 mars 2009

Autruche fataliste

Le concours est dans un mois.

 

J’ouvre mon agenda de moins en moins souvent.

Mais il est de plus en plus rempli.

Pas forcément avec ce qu’il faudrait.

 

Les DS du samedi matin me paraissent d’autant plus longs que mes copies sont plus courtes.

Les profs nous font des journées à thème en ce moment.

C’est nettement moins drôle que les parcs du même nom.

Aujourd’hui, 6 heures de latin dont 4 de version. (après 2 heures de français)

Demain, après 2 heures d’histoire, 5 heures de philosophie, dont 2 de cours général sur Hegel, et 3 d’option.

J’espérais vaguement un mixte avec Epictète.

Histoire de varier les plaisirs.

Mais ce sera Descartes only.

 

Il faudrait que je me botte les fesses pour la dernière ligne droite.

Mais moralement comme physiquement, je deviens raide.

La corde, je ne sais pas.

 

Je me réveille avant mon réveil.

Ca pourra toujours être utile, parce qu’on passe à la plaine Saint-Denis cette année.

Ils n’ont pas trouvé plus loin.

La maison des examens va presque me manquer.

 

Par conséquent, mon nouveau credo est l’autruche fataliste.

Qui ne veut pas savoir qu’elle embrasse un sophisme paresseux.

Vous irez tirer la langue à Leibniz de ma part.

Autruche fataliste.

Ca a bien fait marrer la Bacchante qui a proposé « gazelle bondissante » à la place.

Hum.

Je sens qu’il va y avoir des mots-clefs bizarres dans les jours à venir.

 

J’ai l’air de me plaindre, mais en réalité, je me détache doucement.

Jupes tous les jours la semaine dernière.

Surligneur serein sur les polys de critique littéraire :

Glapissement d’enthousiasme sur la gluance du gui vu par JP Richard

Et plaisir à deux neurones sur « inexprimer l’exprimable » de Barthes.

Je découvre toujours ce qui est déjà une évidence pour les autres.

Une analyse d’un poème délirant de e e cummings.

J’ai envie de me laisser porter, autant par paresse que pour le plaisir d’être pris par la main (d’accord, le stylo) et que l’on gratte devant moi des pans de connaissances inconnues.

Qu’apparaissent des choses réjouissantes, des bouts d’images sur un panneau d’affichage palimpseste.

Bouffer/ées de(s) ballets, danse, films.

 

Je ne regrette pas d’avoir khûbé.

La prépa, je suis arrivée au bout de sa logique – et des mes forces (mais plus probablement est-ce de ma motivation).

J’ai épuisée ses ressorts. Et partirai sans remord parce que je ne serai pas partie l’année dernière avec des regrets.

Je le dis maintenant, parce que je serai de mauvaise foi après le concours.

Et que je vais être chiante qu’elle qu’en soit l’issue :

-         pas admissible, pas admise à impression d’avoir régressé à chiante

-         admissible, pas admise à impression d’avoir stagné à chiante

-         admissible, admise à je vous aurais tanné pour rien à chiante

Sinon, je suis adorable.

 

Le concours est dans un mois, et j’aimerais qu’il s’avance inopinément à demain.

Qu’il soit là sans qu’on l’ait attendu. Y être. Brusquement,

Comme la dernière marche d’un escalier qu’on a loupée.

Un atterrissage un peu brusque, une secousse, mais au final, rien de cassé.

On se mettrait à sa table, avec les copies quadrillées sur un papier buvard merdique -je n’aurais pas oublié mon effaceur.  Et on ferait face.

Sans résignation.

 

Des lhâmentations, du sang, des lhârmes sur le ton faussement étonné du khâgneux qui met des sourcils levés et des silences partout… je suis sûre que cela vous manquait. Ou que vous aviez oublié. Prenez patience ou savourez, ce sera bientôt fini.