14 juillet 2008
Admise…
… à khûber.
Cela avait beaucoup fait rire ma mère de lire mon bulletin et de voir cochée à côté des « Félicitations » la case « admise à redoubler ». C’est un peu pareil, là.
Sauf que je vais entrer dans la troisième dimension. Celle du khûbe.
Que dire des oraux et de la « vie d’admissible » ?
Eprouvant.
Bien sûr qu’on (y’a le Vates aussi, ne l’oublions pas) a eu une chance de malade – rappelez-moi d’ailleurs d’aller brûler un cierge pour le saint de la version anglaise, qui m’a permis d’être admissible. Indéniable. Mais euh…
... ouais non, je n’arriverai pas à faire concis. Je vais développer et ai le regret de vous rappeler que, comme pour toutes les monades, mes replis vont à l’infini. Je m’arrêterai en cours d’infini.
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1, 2, 3 : prêts ? non ? Partez !
Juste après le délire enthousiaste, il y a eu la peur panique, puis le gavage d’oies avec tout le programme d’HK et de K d’histoire, la grammaire latine (Il faudra un jour m’expliquer pourquoi je connais par cœur la composition de cette grammaire au point de l’ouvrir presque instinctivement à la page que je cherche, mais que je ne connais toujours pas ce qu’il y a marqué dessus.), de la philo, de la philo spé (et ses délicieux cours particuliers) et un rapide regard pour (le dessus) de mes classeurs de français et d’anglais. Révisions frénétiques.
Pendant ce temps, le Vates a (révisé et) explosé son forfait en messages de détresse à tous en général et notre professeur de français en particulier – dont certaines réponses ont été croustillantes. Parmi mes préférées : « tu vois que tu es admissible, ducon » et « si je te disais ce que je penses, je serais renvoyée de l’éducation nationale ».
La réunion des admissibles
A Ulm. Technique d’espionnage développée depuis le Panthéon. Si, si, je t’assure, ceux-là, ils ont une tête d’admissible. On a feinté, passé sur le trottoir d’en face, marché jusqu’à la boulangerie pour que je me prenne un escargot au chocolat (c’est comme un pain au raisin, mais… au chocolat), mangé devant les grilles du 45. J’ai repéré monsieur Babybel, qui composait à ma gauche à Arcueil. Il se jetait avec voracité sur son brouillon pour n’en plus décoller que vers midi – 1h, où il sortait son petit filet et mangeait quelques babibels d’un air digne – non, si, je vous assure, je n’ai pas fait qu’observer mes congénères, j’ai aussi travaillé. Premier d’un certain nombre de tarés. Cinq minutes avant l’heure précise, on a fini par rentrer dans l’endroit mythique. 173 candidats, 75 admis : 98 à virer. On a discuté avec une kharré d’H IV, qui,en plus d’être sympathique, a fait mentir le célèbre adage : elle était en effet avec son copain, lui aussi admissible, et a visiblement été admise puisque je ne l’ai pas croisée à la confession. Bref. On nous a distribué notre emploi du temps, répété que le jury n’était pas là pour nous enfoncer, que la reprise était extrêmement importante, que le niveau d’exigence était élevé (chaque membre du jury attend juste le niveau d’un bac+6 qui ne travaillerait que sa matière, mais à part ça…) et qu’ une « attitude d’humilité » était recommandée face au jury. On s’est regardés un peu ébahis (sauf quelques coqs sûrs d’eux, persuadés d’être l’égal des « nombreux génies » passés par la rue d’Ulm) : il me semblait qu’il serait déjà difficile de ne pas avoir l’air terrorisé. Surtout quand, en appelant à la sortie le prof d’histoire pour lui demander ce qu’il fallait que je révise en priorité parce que je commençais par cela, il m’a répondu « rien, de toute façon il est trop tard ».
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10 juillet 2008
En un cours de danse…
… j’ai éliminé toutes les viennoiseries et chocolats chauds de la semaine, ce qui n’est pas peu dire avec des profs qui vous coachent au point de vous en offrir tous les jours. Rassurez-vous, j'ai rapidement rechargé les batteries avec un part de pudding et un coca.
… je me suis rappelée que j’avais encore plus de progrès à faire qu’en latin et que j’avais un en-dedans absolument remarquable.
… je me suis aperçue que les neurones connectaient mieux en oraux que pour retenir des exercices alambiqués, montrés une fois puis jetés en pâture aux choses dégoulinantes que nous sommes – baigner dans son jus et perdre pied.
Aux grands jetés (avec une barre assez peu stable), je me suis demandée si j’allais survivre. Et à la fin de la barre, je me suis rappelée soudain avec horreur qu’après la barre, c’est le milieu. Et entre deux exercices bâclés, des petits machins blancs venaient danser devant mes yeux. Non, y’a pas à dire, c’était beau. La tunique était presque autant à essorer que lors du stage que j’avais fait un été dans les locaux du cnsm de Lyon (une quarantaine de filles dans le studio, sous les toits).
C’était le post sans intérêt aucun avant les résultats de demain « vers midi trente ». Je répondrai à vos commentaires après – superstition un peu stupide.
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