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11 novembre 2013

Calamity Jones ou la vengeance violette

affiche-sherif-jackson avec le trio infernal

Shérif Jackson. Un personnage dans un trio. J'imagine qu'on a donné au film ce titre pour qu'on identifie immédiatement le genre qu'il parodie (et éluder la difficulté de traduction du titre original - Sweetwater). 


Autant le western m'ennuie profondément avec ses plans plus interminables que des spaghetti, autant c'est savoureux lorsque le crétinisme des personnages est remplacé par la folie sous toutes ses formes : fanatisme pour le prophète local, auquel on dit « Oui, prophète », même lorsqu'il reproche à ses hommes leurs élans libidineux juste après s'être tapé ses trois femmes d'affilée ; fantaisie pour le shérif, un original (I prefer unusual to queer – unusual) aux longs cheveux blancs toujours prêt à esquisser trois pas de danse grotesques pour mieux sauter sur l'importun du moment ou à donner un cours de géographie policière en dessinant au couteau sur la table ; folie vengeresse pour une splendide rousse1, ancienne prostituée devenue l'épouse d'un pauvre Espagnol, qui se fait offrir une non moins splendide robe violette par le marchand auquel elle a fourré son parapluie dans l'œil pour l'avoir reluquée dans la cabine d'essayage. Ce trio d'enfer a évidemment la gâchette facile, même si le shérif préfère y aller à coup de grands battements : le prophète prêche la mort sur le champ comme châtiment à toute offense divine et la miss rousse, qui donne quelques leçons à son mari, tire au pistolet comme personne. Alors quand les intrus tués par le prophète s'avèrent être au cœur de l'enquête du shérif, que la rousse connaît bien depuis qu'il a pendu son père et que le mari de celle-ci disparaît le lendemain d'une altercation avec le prophète, forcément ça ne peut pas bien finir, pour notre plus grand plaisir de spectateurs trimballés de cadavre en scène loufoque. 


1  J'ai mis un certain temps à retrouver la blonde sous la rousse mais cette manière de placer le regard et de pincer les lèvres en une moue boudeuse, ce ne pouvait être que la desperate housewife de Mad Men. Magnifique travail des maquilleurs pour donner à January Jones le teint adéquat et transformer la blonde Betty en rousse sulfureuse.

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