Grignotages de mimylasouris

Bonne poire, je me suis coupée en deux entre mon envie de suspendre la lecture somnolente de Spinoza et celle d’envoyer balader la charmante voix qui réclamait quinze minutes de mes révisions, pour répondre à son sondage. Sur la téléphonie mobile. Ou comment mettre un joyeux bazar dans leurs statistiques par conséquent insignifiantes : donner une note de 0 à 10, 0 marquant votre désaccord et 10 votre satisfaction, les notes du milieu vous permettre de nuancer votre jugement (à prononcer tout attaché et toutes les cinq questions, des fois qu’on oublie un principe si compliqué) sur la haute technologie que propose SFR-Orange-BouyguesTélécom, sachant que mon antiquité de portable est en phase de devenir collector. Le sondeur a eu l’air de comprendre quand, à la question de savoir pourquoi j’étais allée sur le portail de mon opérateur dans les six derniers mois, j’ai répondu que c’était pour voir un MMS que je ne peux pas ouvrir sur mon portable. Les commerciaux eux-mêmes se demandent comment leurs produits peuvent tenir si longtemps, parce qu’Orange m’a téléphoné hier pour me demander si, puisque mon portable datait de 2003, je voulais en changer pour 15 centimes d’euros. Leur pitié n’a pas l’air de se rendre compte qu’on capte mieux avec un dinosaure – parce qu’il ne fait peut-être pas lecteur MP3, internet, ordinateur portable, agenda, photo, presse-purée ou niveau à bulle, mais, chose en passe de devenir assez extraordinaire, il téléphone.

Fin des nouveaux message.