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13 février 2008

Khâmikhâgne

        La khâgne révèle le khâmikhâze qui est en chaque khâgneux. A son insu. Un bras qui se lève, en pleine proclamation d’indépendance vis-à-vis de l’esprit qui est censé le régir. Mais comme il n’est pas de bon ton de laisser voir cette schizophrénie du corps et d l’âme, le khâgneux oblige sa bouche à esquisser un sourire (curieusement, les zygomatiques obéissent sans rechigner) et à articuler « Oui, bien sûr, je veux bien présenter le texte mardi prochain. Catulle ? Oui, j’aime bien Catulle. » Bien sûr, la réponse du Vates supporte des variantes, comme par exemple : « Oui, je veux bien présenter le texte vendredi prochain. Hum, oui, c’est Vanity Fair. » Deuxième erreur stratégique de ma part, après avoir mis en scène mon propre drame en français. Qui a préparé cette scène de Phèdre ? J’ai levé la main, sans un regard préalable pour vérifier furtivement si d’autres pulsions khâmikhâzes battaient leur plein.

« - Ta prép ?
-         Hum je ne l’ai pas finie…
-        

-        
Mais je peux passer quand même. »

Voilà, le ventriloque inconscient en moi vient de parler. Encore plus fourbe que le chantage exercé par certains professeurs qui réclament, larmoyants, de ne pas avoir à recourir au volontaire désigné. Le genre de situation où le silence pesant pousse le Vates au martyr à prendre l’explication de Saint-John Perse. Oui, le Vates a beaucoup de pulsions suicidaires. C’est qu’il est un véritable khâgneux, qui se lance vers le Graal de la normalité avec toute l’abnégation d’un baron de Charlus. « En khâgne, il ne faut pas réfléchir, il faut aller tout droit. » En priant pour qu’un mur ne soit pas notre dernière mission-suicide dans la connaissance, aurait pu ajouter Mado.

 
Moralité : pensez à antidater vos arrêts de mort, vous aurez peut-être une chance de vous en sortir vivant.

Commentaires

En khâgne, il ne faut pas réfléchir... ? J'avais pas remarqué qu'il y avait plus de khâgneux en cours de sport qu'en philo... :p

Dans tous les cas, puisses-tu t'en sortir vivante. May the force be with you.

Écrit par : Aleks | 14 février 2008

Catulle!? Mais c'est bien Catulle! ^^ A la fac, il y a les profs qui attendent une réponse et laissent durer le silence... longtemps... encore... jusqu'à ce qu'une minuscule voix s'élève (la mienne le plus souvent, parce que ce silence me met mal à l'aise). Et il y a ceux qui annoncent haut et fort "Mlle Martin? S'il-vous-plaît!" Et plaf, te voilà dans la traduction de Pétrone jusqu'au cou, parce qu'évidemment, depuis cinq semaines que tu n'as pas eu cours, tu n'as pas pensé à préparer ce passage là... Mais les suicidaires sont peu nombreux dans les rangs ^^
J'irai déclamer Catulle sur vos tombes, amis khâmikhâzes! Odi et amo!

Écrit par : inci | 14 février 2008

Quelle belle vie que celle du khâmikhâgne...

Écrit par : Piperata puella | 17 février 2008

Magnifique moralité ! J'adhère au parti des khâmikhâgnes ! C'est surtout un impératif de survie : tenter de résister serait gravement remettre en cause sa santé mentale et physique. (peut-être que ne pas résister aussi, je ne me suis jamais posé la question...)

Et bientôt, le stade suprême et explosif : le khâmikhûbe ??? (grande question !) Le "Khâmikhûbing", dans ses sonorités, ressemble au nom d'un nouveau sport extrême avec des falaises, des élastiques coupés, pas de parachute, un gilet de sauvetage et un Gaffiot sans voile...

Écrit par : zED | 18 février 2008

Aleks >> Il faut réfléchir A ce que tu fais, mais surtout pas SUR ce que tu fais.

Inci >> Je suis passée sur Catulle en khôlle! C'est de saison.

Piperata puella >> Awesome oui !

zED >> Pour un peu, on se croirait sain d'esprit ! Le "Khâmikhûbing" promet d'être riche en sensations fortes, mais je risque plutôt une inscription en yoga fhâkeux. Quoique "Khâmikhûbing" me fasse aussi penser à une soirée en boîte.

Écrit par : mimylasouris | 18 février 2008

Je découvre ton blog avec plaisir, merci de ta visite :o)

Écrit par : Loïs de Murphy | 22 février 2008

Ah...ce sentiment de sacrifice pour les autres me colle à la peau. Vendredi d'avant les vacances, question d'un aimable professeur : qui veut bien passer en culture gé ? Grand silence et telle une âme héroïque je lance un "je veux bien le faire". Ainsi je me retrouve avec à faire pour la rentrée : une colle de français, une colle de géographie, et cette chère colle devant la classe de culture gé : qu'est-ce qu'un grand acteur.... Je vous passe l'idée que j'ai en plus 3 DM...on tomberait trop vite dans le masochisme....

Écrit par : Morgane | 22 février 2008

Mais il est trop bien ce sujet de Culture G ^^ dit une autre Khagneuse maso à qui la prépa manque déjà ... MiMY, please save me, i'm becoming Crazy ^^

Écrit par : Elendili | 23 février 2008

Loïs de Murphy >> Bienvenue par ici ! ^^

Morgane >> Culture G... tu es en Lyon ? (remarque, avec la géographie, ce serait logique) Un grand acteur, ça parait enthousiasment comme sujet, surtout quand on n'a pas à la traiter en fait...

Elendili (pas de M aujourd'hui?) >> Tu peux toujours t'achever au poly d'histoire. On pourrait se faire des séances travail ensemble, la semaine prochaine ? (avec pauses goûter of course). Je sens qu'otherwise, je vais avoir du mal à m'y mettre. ^^

Écrit par : mimylasouris | 25 février 2008

Les commentaires sont fermés.