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16 mai 2007

Onomastique de l'hypokhâgne

            Parce qu’on est en concours blanc et que je n’ai jamais passé autant de temps à vadrouiller de lien hypotextuel en lien hypertextuel, voici un moyen de se rappeler à la prépa tout en restant sur l’ordinateur.

 

Vara, tibi khâgna, Vara, celebrat gloooooriam
Splendidissimam, nequiquam a strassam destructam…

          Tout ça, c’est de la faute de Genette. Avec son onomastique proustienne. Et maintenant, Palimpsestes en rajoute une couche (si l’on peut dire). Néanmoins (vous noterez ce souci d’articulation logique mainte fois développé au cours de ces cinq heures de composition philosophiques), cet intelligent monsieur (Etre intelligent, c’est exercer dans et par la langue une argumentation qui élargit la vue de l’esprit) m’a fait prendre conscience du pourquoi de l’antéposition de l’hypo par rapport à la khâgne. En revanche, on a bien fait de ne pas encombrer la khâgne d’un hyper- parce que ça fait un peu l’Esprit en cerveau bleu et orné d’un neurone jaune et rouge arborant fièrement le sacro-saint sigle HK.

 
Hypokhâgne, n.f. Substantif dont les adjectifs apparentés sont :

 

-         Prépateux, adj. Sc. Beaucoup trop connoté scientifique à cause de sa résonnance avec matheux. Trop vague, d’autant plus qu’il peut s’appliquer aux maths sup, épiciers (j’ai appris récemment que c’était le doux nom des prépas HEC et ça me réjouit étrangement), et chartistes (être associé aux chartistes, ce serait plutôt la classe ; mais non, rien à faire je ne travaillerai pas sur les campagnes sous Louis XIII)

-         Prépaïen, adj. Litt. Cela sonne cauchermardesquement kafkaïen. J’ai beau avoir étudié, comme tous les littéraires de France et de Navarre des Dom tom de la promo 2005-06 le Procès, d’avoir, comme la plupart des germanistes, gouté à la joie du texte en V.O. et d’un extrait d’Amerika, la lettre au père a presque réussi à m’infléchir, mais on a remis ça avec Das Schloss cette année. Toutes mes condoléances : de Kafka, je n’aime que le nom.

-         Préparationnaire, adj. Mil. J’ai comme dans l’idée qu’avec un tel vocable, il sera dur de faire croire qu’une HK n’est pas le bagne. Arrivez avec la Phéno à la main et vos plus belles cernes, on vous traitera de tortionnaire.

Hypokhâgneux, adj. Phil. L’Esprit, le vrai. (le premier qui ajoute Auchan est réifié)

 

NDLR : Ahhhh l'ordinateur sait reconnaître le deus ex adj. : l'hypokhâgneux a été automatiquement mis en exergue.  

Commentaires

Absoluement pas d'accord : prépaïen c'est une référence à un monde perdu que seuls les élèves d'hK font perdurer ... je laisse les non-initiés fantasmer ... ^^

Écrit par : melendili | 16 mai 2007

Bah merci, ça fait toujours plaisir d'être associée avec les matheux ! :p

Écrit par : teckel | 16 mai 2007

Comment ça s'est passé? pardon, je n'étais pas devant l'ordi tout à l'heure.

Écrit par : Aurélien | 16 mai 2007

De concert avec Melendili, je clame haut et fort que prépaïen n'a aucune consonnance kafkaïenne! Bien au contraire, il nous rappelle le monde des Muses, Bacchantes et autres suaves divinités...

Écrit par : incitatus | 17 mai 2007

Auchan.
Heu, par contre...
Jusqu'à "Hypokhâgne, n.f. Substantif dont les adjectifs apparentés sont" (sans compter le petit passage introductif en italique), j'ai rien compris. C'est grave, docteur ?

Écrit par : Aleks | 17 mai 2007

>> Melendili et Inci.
Oula, devant la protestation du Parnasse, je me tais. Simple résonnance du mot, pas ce qu'il recouvre... ^^

>> Teckel.
Oups, je n'ai pas fait exprès. Toutes mes excuses, noble hypocharteuse (hypochartiste ?)

>> Aurélien.
"Apprend-on à penser ?" Je te laisse méditer là dessus.^^

>> Aleks.
Relecture faite, le contraire serait inquitant. Il faut savoir que pour le concours blanc nous avons tous lu (enfin parcouru pour moi) Palimpstes de Gérard Genette qui étudie toutes les formes d'intertextualité que tu puisses étudier. Un palimpseste est d'ailleurs un manuscrit sur lequel le texte d'origine a été effacé pour en recevoir un autre et où l'on peut quand même voir des traces du premier. [Ca c'était pour le "j'en rajoute une couche"]. L'onomastique proustienne, c'est tout une étude un brin compliquée sur les noms propres, sur ce qu'ils évoquent dans la pensée de ce cher Marcel. Le titre en gras, c'est la chanson des khâgneux que nous avait apprise notre professeur de latin en première. Et la phrase rayée se trouvait dans mon cour dephilo et a été recasée dans mon devoir. Voilà !

Écrit par : mimylasouris | 17 mai 2007

On avait pensé au "Z'hypo" mais ça résonne un peu comme la "Zipo" de l'Etat nazi... on s'est donc abstenu !
Ce n'est tout de même pas aussi totalitaire ni inhumain l'hk... ? Dis moi non !

Écrit par : zED | 18 mai 2007

>> zED.
Pas le moins du monde ! C'est pour ça que j'écarte les adjectifs ayant une résonnance trompeuse pour encenser l"hypokhâgneux" !
[Z'hyp", ça me fait penser à un hippopotame qui sortirait des gâteaux Zanimos. Je suis un ventre sur pattes, je sais.]

Écrit par : La reine des mouches et des willis | 18 mai 2007

Ah bin nous on le dit couramment "zypo" pour désigner les hypochartistes ! mais le "côté nazi" n'a effleuré personne, sans doute parce que ça se passe après 1815 ^^;;

Écrit par : teckel | 19 mai 2007

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