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22 décembre 2005

Nouvelle pas nouvelle

Voici une mini-nouvelle que j'ai écrite il y a un bail... mais puisque je pars en vacances, je fais le tour de mes archives (c'est poussièreux le fond d'un PC, c'est fou).

           Etudions un peu cela. Je me penche sur un circuit sombre. Si noir qu’il ne s’en dégage qu’une multitude de lumières. Des chemins conducteurs y sont gravés. Ils se juxtaposent, s’entremêlent, se croisent. Difficile de les distinguer. Surtout que l’électricité fourmille. L’information lumineuse se déplace par sauts de puce. Voilà q’un des points luminescents rouges grenat est stoppé par une résistance. Pour un court instant, j’imagine qu’on lui donne le feu vert : elle repart sur le circuit. Certaines tâches de lumière demeurent obstinément statiques. D’autres, au contraire, s’affairent comme pour relier les sédentaires en une immense toile. Toutes sont sûres d’elles, comme mues par leur instinct vers un destin immuable. Pourquoi cette rouge-ci défile-t-elle le long d’un collier or ? Il me manque pour déchiffrer le code d’accès. Je pourrais mouliner à l’infini sans jamais l’obtenir. Le mystère des machines…

 

« Mesdames et messieurs, veuillez redresser votre tablette en vue du proche atterrissage. Please, ladies and gentlemen… » Je referme le hublot en soupirant.

 

… celui de l’humanité. Non, décidément, il me faudra du temps pour parvenir à saisir les infimes rouages de ce qu’on appelle, sans vraiment la connaître, la société.

 

 

 

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