01 novembre 2013
Khatchaturian, Khachatryan
Si l'on pouvait prendre une photographie longue pose des mouvements de baguette du chef d'orchestre, on obtiendrait les traces de patin sur Le Lac enchanté de Liadov (avec les tintements que l'on entend, il ne peut s'agir que d'un lac gelé). Tugan Sokhiev a une curieuse manière de tenir sa baguette, comme une tasse de thé, et de la manier, comme un peintre à l'oeil sûr qui ajoute les touches essentielles au tableau – le tout avec une fermeté certaine : à n'en point douter, le chef russe a été un diplomate britannique dans une autre vie. Dans le Concerto pour violon de...