16 avril 2016
La danse de la colère
Parfois, je me demande pourquoi je vais voir des spectacles. Et parfois, il y a des spectacles qui me le rappellent. Seule en scène pendant plus d'une heure trente, Andréa Bescond évoque dans Les Chatouilles les viols répétés de son enfance et raconte comment la danse lui a permis de s'en sortir. Elle a l'élégance, assez incroyable en pareilles circonstances, de ne jamais laisser s'installer la gêne. La politesse du désespoir. Sans rien esquiver, elle met tout en mouvement, de sorte qu'à la victime qu'elle a été se superpose toujours l'artiste qu'elle est devenue. Et dans ce décalage...